Appel au soutien du festival Paris quartier d’été


Après vingt et un an d’existence, le festival se trouve menacé, dans le fond et dans la forme.

 

 

Texte de l’appel

Appel pour Paris quartier d’été
afin d’empêcher la disparition probable du festival

C’est l’hiver à Paris et l’été nous semble loin. Reviendra-t-il seulement ?
Il pourrait bien revenir sans le festival Paris quartier d’été.

En effet, le Ministère de la Culture nous a signifié une baisse de 30% de notre subvention. Et, dans le même moment, on nous confirme que la Comédie-Française en travaux s’apprête à construire un théâtre dans la cour du Palais Royal, scellant, pour quelques années en tous cas, la disparition de la seule grande scène à ciel ouvert de Paris. Depuis 1992, ce lieu phare du festival, qui accueillait jusqu’à 900 spectateurs par soir, rassemblait les attentes des artistes les plus exigeants et celles d’un public qui lui assurait encore l’été dernier un taux de remplissage de plus de 95%.

Paris quartier d’été est ainsi supposé continuer privé non seulement d’une partie importante de sa subvention mais aussi de la part majeure de ses recettes propres.

Que faire ? Les possibilités qui s’offrent à nous semblent toutes s’opposer aux principes qui nous ont permis d’obtenir, depuis vingt et un an, l’adhésion renouvelée du public et la confiance des artistes.

Il nous serait difficile de réduire notre équipe : pour offrir une quarantaine de spectacles différents chaque été, le festival n’emploie que trois personnes en CDI (dont une à temps partiel), et 88% des contrats y sont inférieurs à un mois.

Devons-nous cesser d’accueillir des compagnies de dimension internationale ? Ou brader les attentes matérielles et financières des artistes ? Ce serait, à court ou moyen terme, une nouvelle et bien triste façon de signer notre perte.

Pouvons-nous nous envisager de proposer aux Parisiens et Franciliens, plutôt qu’un projet artistique, une forme d’animation culturelle ? D’autres, dont c’est le talent et la mission, le font bien mieux que nous.

Devons-nous augmenter le prix des places ? Renoncer à mettre les spectacles les plus ambitieux, les plus rares, à la portée des budgets les plus modestes ? Ou réduire drastiquement la proportion des spectacles gratuits ? Ce serait, en temps de crise, creuser encore un peu plus le sillon de l’exclusion. Et nous perdrions alors le droit d’apposer à notre manifestation le bel adjectif de “populaire”.

Parce qu’aucune de ces hypothèses n’a de sens, Paris quartier d’été en appelle aujourd’hui à ceux qui ont fait son succès. Spectateurs et artistes, amis, partenaires, de Paris et d’ailleurs, manifestez votre soutien en signant l’appel pour Paris quartier d’été.

J’affirme mon soutien au festival Paris quartier d’été, mon adhésion à son projet, et demande que tout soit mis en œuvre pour lui permettre de mener à bien sa mission.

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