Bob HOSKINS


Ce remarquable comédien britannique est mort le 29 avril 2014 à Londres. Si son talent d’acteur était incontestable, il ne faudrait pas oublier qu’l s’était montré un merveilleux réalisateur, avec RAGGEDY RAWNEY


Vous trouverez en lien
l’article du Monde.fr qui vous donne un aperçu très exhaustif de la carrière de Bob Hoskins, ce bel acteur qui a sauvé la peau de Roger Rabbit.

Moi, je voudrais endre hommage à sa valeur de réalisateur et vous rappeler ce très beau film qu’il a signé et qui – en son temp – n’a pas rencontré le succès qu’il méritait :

Raggedy Rawney

 

 

Voici une critique parue, à l’époque, dans LE SOIR de Bruxelles, petite archive jaunie qui reflète assez naïvement l’esprit de cette oeuvre restée orpheline, dans la carrière de Bob Hoskins.

 

Raggedy Rawney : rêves, aventures…

Pour ses débuts dans la mise en scène, l’acteur Bob Hoskins a exploré sa mémoire. Du fond de son enfance, il a fait ressurgir une vieille légende, celle de Raggedy Rawney, la folle aux dons divinatoires. Ce premier long métrage fut l’occasion pour l’inoubliable partenaire de « Roger Rabbit » d’exprimer tous les rêves, toutes les aventures, tous les idéaux.
En construisant son film comme un artisan, par petites touches, Bob Hoskins metteur en scène parvient sans difficulté à nous entraîner au pays des « Rawney ».

Est-ce hier, aujourd’hui ou demain ? La guerre, cette traîtresse de la vie, ravage l’Europe. Elle déchire les familles, assassine l’innocence, jette la jeunesse dans l’horreur. Tom (Dexter Fletcher), les yeux encore embrumés des décors de l’enfance, soldat par obligation, ne supporte pas la cruauté dont il est témoin et déserte son unité. Petit animal traqué, apeuré. Pour échapper à l’armée, Tom se déguise avec des vêtements féminins, se couvre le visage de boue et se mêle à un groupe de gitans qui le prennent pour une « rawney », une folle aux povoirs magiques. Seule la fille de Darky, le chef des gitans, interprété avec beaucoup de sensibilité par Bob Hoskins, découvre le secret du jeune homme. Il y a de l’amour dans l’air…

L’histoire de Raggedy Rawney n’a rien de trascendant. Et parfois, certans passages sont à la limite du crédible. Pourtant, Bob Hoskins a trouvé le ton pour nous séduire. Au lyrisme de certaines scènes, il oppose le choc de la réalité. Il jongle avec la poésie, la magie et le quotidien. Avec habileté, il met nos sentiments en éveil. On fond devant cette petite fille qui joue avec ses poupées. Mais on reçoit en plein estomac la scène suivante où avec Tom, on découvre les parents de l’enfant horriblement mutilés. Non à la guerre ! Message reçu ?

Il y a aussi un côté « histoire que l’on se racontait avant de dormir » dans Raggedy Rawney, avec l’amour toujours et l’arrivée des indiens. On sent l’empreinte de l’engance dans ce film. Bob Hoskins n’a pas essayé de le cacher et il a eu raison.

Fabienne Bradfer.

 

Puisse Bob Hoskins avoir retrouvé les forêts enchantées de l’enfance, au pays des “Rawney”…

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