Compagnie Jacques Kraemer – Shylock

Compagnie Jacques Kraemer

Les 21, 22, 23, 28, 29, 30 novembre 2019
20h30 sauf les samedis 23 et 30 à 18h00
Studio-Théâtre de Mainvilliers (28)  : aile droite de la mairie

 

Chers amis,

Dans quelques jours, je vais créer

mon ultime “spectacle-solo”

auquel je suis en train de mettre la dernière main :

Shylock
A partir de Shakespeare,
“Le marchand de venise”
Voici comment je peux vous présenter ce projet :
Cette œuvre scénique s’inscrit à la fois dans la continuité du travail sur les pièces classiques et dans les thématiques que je travaille depuis des décennies.
Parmi ces thématiques, il y a, centrale, la question juive. J’ai commencé en 1975 avec « Histoires de l’oncle Jakob », une pièce dont l’action se situe dans le ghetto de Lodz pendant la 2ème Guerre Mondiale. Il y eut notamment en 1980 « Le Juif Süss » l’histoire du financier juif Oppenheimer, dans le Wurtemberg du 18ème siècle. Puis « Le Golem » en 1998 inspiré par la Légende. Et encore en 2002 : « Le Home Yid » où quatre nonagénaires revivaient leur terrible traversée du siècle de la Shoah. Et enfin, plus récemment, « 1669, Tartuffe, Louis XIV et Raphaël Lévy ». Je pourrais rappeler aussi les auteurs auxquels je me suis attaché : Ossip Mandelstam, Benjamin Fondane, etc.
J’avais l’idée de donner une sorte de prolongement à la série entamée avec « L’Atrabilaire Amoureux » où un metteur en scène exposait à la troupe de la Comédie Française son projet dramaturgique sur le Misanthrope de Molière. Cet exposé mêlait le rigoureux et le fantaisiste. J’avais donc pensé à l’origine faire un récit-spectacle sur « Le Roi Lear » de Shakespeare. J’ai monté cette pièce en 1988 et j’avais envie d’y revenir. D’y revenir sous la forme d’un récit-spectacle dans lequel je donnerais à voir un spectacle imaginaire. J’entrepris alors, je ne dis pas de relire, mais de lire Shakespeare. Je croyais le connaître, mais à l’occasion de cette lecture exhaustive, je l’ai véritablement découvert dans toute l’ampleur de son génie. Et parmi tous ces chefs d’œuvre, mon attention s’est fixée sur « Le Marchand de Venise », et son personnage légendaire : Shylock.

“Shylock” sera donc le titre de cette création. Je rappelle l’argument de la pièce de Shakespeare : dans la Venise de la fin du 16ème siècle, un marchand emprunte une forte somme à Shylock, un usurier juif du ghetto. Il accepte de gager une livre de sa chair, croyant à une plaisanterie, s’il ne rembourse pas à l’échéance, la somme due. Or, tous ses navires ont sombré, il se trouve ruiné, et dans l’incapacité d’honorer sa dette. A Venise, on ne badine pas avec la loi et le tribunal va devoir accepter que Shylock prélève les 500 grammes à l’emplacement du cœur. Terrible sentence, terrible vengeance ! Sauf que Shakespeare écrit une comédie et que le drame vire au happy end. Sauf pour Shylock ! Et c’est ce « sauf pour Shylock » qui m’a intéressé. Que pourrait-il arriver à ce personnage au-delà de la fiction construite par Shakespeare ? Corollairement, je ne pouvais pas ne pas m’interroger sur l’antisémitisme des « sympathiques » personnages de Shakespeare et sur celui de l’auteur lui-même. « Le Marchand de Venise » a d’ailleurs tout un passé marqué au fer rouge de l’antijudaïsme. Les nazis ne manquèrent pas d’en faire une pièce de propagande antisémite comme ils l’avaient fait avec le personnage du banquier Oppenheimer, dit « Le Juif Süss ».
Je me suis donc plongé non seulement dans l’œuvre de Shakespeare et de ses analystes (de Jan Kott à Jean-Michel Déprats), mais aussi j’ai repris mes lectures sur la question juive, réactualisant mes connaissances à la fois avec les historiens, les philosophes, les essayistes, mais aussi avec les œuvres artistiques (romans, films). Après un long processus, je constate que ma pièce se déroule en trois parties. Je commence par un récit-théâtre sur une mise en scène imaginaire du « Marchand de Venise » ; je continue avec une sorte de vrai-faux théâtre participatif où je fais fictivement participer au jeu les spectateurs ; et enfin, la troisième et dernière partie est carrément une embardée dans une sorte de cauchemar où l’âme de Shylock, telle un dybbouk, circule au dessus des frontières et des époques, jusqu’à nous.
J.K.  Septembre 2019
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J’espère que vous pourrez trouver une date

pour assister à l’une des six représentations

que je donne dans mon Studio-Théâtre de Mainvilliers,
(aile droite de la Mairie)

dans l’agglomération chartraine (28).

Vous verrez tous les renseignements utiles dans le flyer ci-joint.

Ne manquez pas de me signaler votre venue : 06 77 82 80 75,

ou par mail : compagnie.jacques.kraemer@wanadoo.fr

et prévenez vos amis (Je ne suis pas un as de la comm’!)

Très cordialement

Jacques Kraemer

P.J. : le flyer

 

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