Décès de Marcel Bluwal, réalisateur et metteur en scène de théâtre


Le réalisateur et metteur en scène de théâtre Marcel Bluwal, figure emblématique du conservatoire d’art dramatique de Paris, est décédé samedi à l’âge de 96 ans, a appris l’AFP dimanche auprès de son agent.

M. Bluwal est décédé “paisiblement samedi matin” à Paris, a précisé son entourage.

“Mon chagrin est immense, je lui souhaite un beau voyage, il a été un homme essentiel”, a écrit sur Facebook l’actrice Ariane Ascaride, qui a été son élève.

“Un pionnier, tellement il a ouvert de champs possibles pour la télé. Il a montré combien elle peut être très belle et très exigeante”, a écrit sur son compte Twitter le président du Festival de Cannes, Pierre Lescure. Un homme “intelligent et courageux”, “un modèle”, a  également loué sur Twitter l’écrivain Philippe Labro.

“Merci Marcel pour votre engagement, merci au nom de tous les auteurs”, a complété sur Twitter la Société des auteurs et compositeurs dramatiques(SACD), dont il avait été à la tête à la fin des années 1990.

Né à Paris le 26 mai 1925 de parents juifs polonais immigrés, il entre dans les années 1950 à la télévision où il commence par réaliser des émissions enfantines (“Jeudi après-midi”) avant de se lancer dans l’adaptation télévisée de chefs d’œuvre du théâtre et de la littérature.

Lui qui se fait une haute idée de la mission culturelle de la télévision dépoussière les plus grands auteurs: “Le barbier de Séville”, “Le mariage de Figaro”, “Le jeu de l’amour et du hasard”, “Les frères Karamazov”…

A partir des années 1980-1990, il délaisse le petit écran pour le théâtre.

Plusieurs mises en scène remarquées, dont notamment “Le Misanthrope” (1968), “Dom Juan revient de guerre” (1975), “Les fausses confidences” (1982).

Ses incursions au cinéma – comme “Carambolages” avec Louis de Funès (1963) ou “Le plus beau pays du monde” (1998) avec Claude Brasseur – ont été plus modestes et ont reçu un accueil mitigé.

Engagé à gauche, il a été membre du PCF, qu’il a quitté en 1981.

En 2008, après 13 ans d’absence à la télévision, il a dirigé la mini-série “À droite toute” consacrée à la montée de l’extrême droite en France durant les années 1935-1937 à travers la formation de la Cagoule, organisation clandestine qui fomentait le renversement de la République.

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