Le Théâtre École d’Aquitaine de Pierre Debauche est sauvé !


Petit historique du combat

C’est en 2016 que le TEA obtient l’habilitation du Ministère qui lui permet de délivrer le diplôme supérieur de comédien professionnel.
Cette reconnaissance justifiée place Agen et le Lot-et-Garonne dans le top 13 des écoles Nationales de théâtre.
C’est accompagné de Lucette Lousteau alors Député d’Agen-Nérac et de Jean Dionis Maire et Président de l’Agglomération d’Agen que Pierre Debauche décroche ce label décerné exclusivement à l’excellence de la formation du spectacle vivant.
Cet agrément marque la fin du combat pour celui qui toute sa vie durant aura œuvré dans un souci de justice sociale pour la culture décentralisée dans les villes de taille moyennes.
Agen et son territoire ont eu l’honneur d’accueillir cette école dans un territoire rural. Parmi les 13 écoles habilitées à délivrer le diplôme de comédien professionnel, seul le TEA élisait sa domiciliation dans une ville moyenne.
Le Collectif de Défense conscient de l’absolue nécessité de voir perdurer le TEA et fort de ses 850 membres ne compte pas s’en arrêter là.
Après la réunion du 11 mai à laquelle nous n’étions pas conviés… Plusieurs questions restent pour nous sans réponse :
Pourquoi le TEA a perdu son habilitation en 2019 ?
Que faut-il faire pour représenter la copie du DSNCP et rétablir les liens avec l’Etat ?
Quelles actions les élus locaux et nationaux doivent-ils initier et mener aux cotés du Collectif de Défense pour sauver le TEA ?
La DRAC et le Ministère de la Culture peuvent-ils nous expliquer ce qu’il faut modifier ou travailler pour espérer regagner la confiance et la juste reconnaissance d’une école singulière dont les forces ne sont plus à démontrer ?
Notre seul mission consiste à sauver cette école.
Le Collectif est disposé à échanger, dialoguer avec l’Etat afin de permettre au TEA de poursuivre sa formation dans les pas du fondateur.
Ne rien lâcher, Unir nos forces en acceptant le dialogue nécessaire et constructif avec la DRAC et avec l’Etat.
Parce-que le TEA est notre souffle, nous avons le devoir de ne pas le laisser disparaitre.
Nous membres du Collectif de Défense sommes motivés, déterminés et surtout ouverts à l’échange dans l’intérêt de cette
institution fondée il y-a 27 ans par Pierre Debauche.
Nous membres du Collectif de Défense voulons comprendre les raisons de ce refus d’accompagnement financier de la part de la DRAC.
Monsieur le Préfet, Madame la Directrice Régionale des Affaires Culturelles, il est urgent et nécessaire de nous expliquer votre décision.
Patricia Prioux-Henry et le 850 membres du Collectif de Défense du TEA-Pierre Debauche.

https://www.petitbleu.fr/2021/05/12/theatre-ecole-daquitaine-survivre-sans-la-drac-9540950.php?fbclid=IwAR1mST2nc3N2A5GVBW96vKcc2ZAfbXOeivpksvSeLbKuKJzICanin8_LFxM

Pour un enseignement artistique singulier plutôt que standardisé : il faut sauver le Théâtre École d’Aquitaine de Pierre Debauche !

Lien pour signer : https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/enseignement-artistique-singulier-plutot-standardise-faut/126467

Pétition : Pour un enseignement artistique singulier plutôt que standardisé : il faut sauver le Théâtre École d'Aquitaine de Pierre Debauche !

Administrateurs et administratrices du Département du Lot et Garonne, de la Région Nouvelle-Aquitaine, et de la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine En France, en 2021, les pouvoirs publics sont en train de tuer une école. Et cette école, c’est la nôtre.

Victime de l’abandon – ou de l’abandon programmé – de financeurs œuvrant à la standardisation de l’enseignement artistique dans l’hexagone, le Théâtre École d’Aquitaine, école supérieure d’art dramatique, fermera ses portes en juin prochain si les consciences ne s’éveillent pas. Pour un enseignement artistique singulier plutôt que standardisé : il faut sauver le Théâtre École d’Aquitaine de Pierre Debauche !

C’est pourquoi nous, étudiants signataires de cette tribune, faisons solennellement appel à vous, femmes et hommes décisionnaires au sein des institutions détentrices du pouvoir pécuniaire. Notre avenir est entre vos mains. Réaffirmez haut et fort votre soutien, s’il vous plaît !

Depuis plusieurs années, vous estimez que notre théâtre-école est trop « différent » et réclamez qu’il renonce à une partie de ce qu’il est pour pouvoir rentrer dans des cases. Pour qu’il corresponde à des lignes de budget établies ex nihilo dans des bureaux. Mais exiger d’une matière artistique qu’elle cède à la rationalité, c’est la tuer.

Sacrifier notre établissement sur l’autel des contingences administratives, c’est aussi porter un coup catastrophique à l’art. Ce dernier doit en effet être pluriel, et cette nécessaire diversité implique, en amont, un enseignement artistique qui soit lui aussi pluriel. Si vos décisions aboutissaient à la mort d’un lieu de culture et d’enseignement comme le Théâtre École d’Aquitaine, elles auraient des répercussions dramatiques tant concrètes que symboliques.

Oui, nous sommes une école ET un théâtre, ne vous en déplaise. Nous étudions ET nous jouons « pour de vrai » devant un public qui ne nous est pas acquis. N’est-ce pas là une façon pertinente d’apprendre notre futur métier ? Vous considérez notre singularité comme une faiblesse, elle fait pourtant notre force !

Notre école fonctionne comme une troupe, et le revendique. Nous y apprenons à jouer, mais avons aussi la possibilité de nous former aux mille autres activités qui, ensemble, permettent au spectacle vivant d’exister. Les régies son et lumière, la scénographie, l’accueil des spectateurs ou encore la gestion des réservations sont autant de domaines auxquels nous sommes initiés. Grâce au Théâtre École d’Aquitaine, il nous est donné de pouvoir prendre en main un théâtre, avec l’objectif d’offrir une formation multidisciplinaire aux professionnels de demain que nous sommes. Nous l’affirmons avec fierté : une école forte d’un tel profil a toute sa place dans le paysage artistique français. Comme nous, défendez la pluralité de l’enseignement de l’art dramatique dans notre pays.

Au Théâtre École d’Aquitaine, nous sommes en cours le matin, en répétition l’après-midi et en représentation le soir. Chaque année, une dizaine de spectacles issus des répertoires classiques et contemporains sont ainsi programmés. Ils sont joués à neuf reprises, l’occasion pour nous d’être confrontés au cœur d’un métier qui consiste à «REfaire plutôt qu’à faire », comme aimait à le dire Pierre Debauche, le fondateur de notre école. Nous avons choisi d’étudier au Théâtre École d’Aquitaine car il est l’unique lieu de transmission de la pédagogie de ce grand homme, figure majeure de la décentralisation. C’est précisément pour favoriser l’accès à la culture pour tous qu’il a implanté notre établissement à Agen en 1994. Nous refusons la mise à mort de son héritage.

Outre la disparition d’une école, la fermeture de notre centre de formation marquerait la fin d’un lieu de culture. Un endroit vecteur de rencontres où se côtoient toutes les générations depuis près de trois décennies. Au fil des années, notre théâtre-école a su fidéliser un public que nous sommes ravis de retrouver à chaque spectacle. C’est aussi pour lui, pour nos abonnés, que nous nous battons. Le Théâtre-École d’Aquitaine-Théâtre du Jour est une véritable institution à Agen. Un endroit qui fait vivre le théâtre d’aujourd’hui mais aussi d’hier. Et nos spectateurs ne s’y trompent pas : ils sont nombreux à venir applaudir les classiques que nous programmons. Leur présence sans cesse renouvelée sous notre toit témoigne de la nécessité de sauvegarder un lieu de culture comme le nôtre dans la ville d’Agen. Vous et nous, tous citoyens de ce pays, avons le devoir collectif de garantir partout l’accès à la culture, y compris – et encore plus vivement – loin des grands centres urbains.

À vous, administrateurs et administratrices du département de Lot-et-Garonne et de la Région Nouvelle-Aquitaine, nous demandons de nous renouveler votre soutien. A vous, administrateurs et administratrices de la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine, nous demandons que vous ayez foi en tout ce qu’a accompli le Théâtre-École d’Aquitaine depuis 1994. Faites confiance à nos spectateurs, dont la fidélité témoigne de la valeur de notre établissement. Faites confiance aux centaines d’étudiants qui ont foulé cette scène et sont devenus des professionnels de talent. Et faites-vous confiance en venant nous voir pour juger par vous-même ! Offrez la reconnaissance institutionnelle à ce lieu de formation qui nous est si cher. Si vous, représentant.e.s. du territoire, n’admettez pas la valeur du projet décentralisé de Pierre Debauche, qui le fera ? Nous revendiquons cet ancrage territorial, mais si vous ne le faites pas à nos côtés, notre aventure n’a plus de sens.

Le combat pour notre survie a déjà commencé, et il ne s’achèvera que lorsque nous aurons obtenu votre soutien moral et financier. Nous refusons une fin brutale, bien sûr, mais nous ne sommes pas dupes et nous ne voulons pas non plus d’une disparition programmée. Si, faute de moyens, notre école était contrainte par vos décisions de ne conserver que deux de ses trois promotions l’an prochain, puis une seule l’année suivante, vous vous rendriez coupables de non-assistance à école en danger de la même manière. C’est pourquoi il est vital que vous preniez un engagement durable.

Pérenniser ou tuer tout un pan de l’enseignement de l’art dramatique en France relève de votre responsabilité. Vous détenez le pouvoir de vie et de mort sur le Théâtre École d’Aquitaine. Et il s’agit bel et bien d’un choix. Le vôtre.

Les étudiants du Théâtre École d’Aquitaine

1 commentaire pour “Le Théâtre École d’Aquitaine de Pierre Debauche est sauvé !”

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