La “Capacité de bonheur” des personnages tragiques, le “Coup de lune” et le “Double take”



Pierre Debauche

Par Jean-Luc Paliès
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Trois étonnements reçus avec les premiers mots de Pierre Debauche
à mon arrivée dans son cours …
3 expressions qui ont bouleversé à tout jamais ma perception du jeu
(et du “je” aussi)…
encore maintenant ils sont toujours là présents !
 Jean-Luc Paliès


MEMOIRE D’UN SOUVENIR FUTUR

Pour un nouvel AVEU du Choeur au théâtre

Le phénomène des Sitcoms et ses avatars télévisuels ou cinématographiques ont  définitivement « reconstruit »  le 4ème Mur du théâtre conventionnel avec en prime  sa règle des trois unités (temps lieu, action)… Le spectateur est un « voyeur attentif,parfois ému de cette « vérité » illusoire et bien partielle qui s’étale sur ces images.
Au théâtre, nous devons aujourd’hui redoubler nos efforts pour définitivement briser ce 4e mur encombrant (ou si rassurant pour certains tenant d’un théâtre exclusivement commercial)…

En s‘adressant en chœur, directement au spectateur venu là pour participer à l’événement exceptionnel  re-fabriqué pour lui ce jour là, le comédien peut retrouver ses qualités parfois oubliées du conteur-narateur qui sait entrer et sortir du jeu tout  en restant là…Ceci peut avoir lieu même dans les scènes dialoguées (surtout quand les pensées contradictoires jaillissent et s’affrontent)
Par cette interpellation permanente du regard vers le public cette « manière » interroge, met en poétique le doute de « l’humain politique » qui gît au cœur de chaque spectateur…Ceci toujours avec délicatesse, doigté, intelligence, humour sans force , légère gravité, ironie tragique…
Dans le jeu de société d’un théâtre qui se retrouverait remis en jeu  en renouant avec un « théâtre populaire pour tous » nous devrions obligatoirement passer par la case :  « Aveu du théâtre ».
On renoncera donc à faire croire à des coulisses illusoires, à des entrées sorties de personnages aussi vaines qu’inutiles…La présence rémanente, récurrente, de tous les comédiens dira la volonté chorale de porter ensemble « la partition » décidée…tout en inventant d’ingénieuses coulisses à vue au moment des » parties solistes »…
Cela n’empêchera aucunement l’émotion, la sensibilité…Peut-être même au contraire, pourrait-on la favoriser par cette extraordinaire attention de l’écoute en chœur et de la simultanéité des présences…De plus le spectateur complice de l’Aveu, engagé mentalement dans l’action de la pensée en circulation pourra goûter la parole et ses paraboles comme un plaisir d’enfance, celui de la mémoire d’un souvenir futur…

Jean-Luc Paliès

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