Le théâtre est mouvant, mobile, antique et résolument moderne


Le discours prononcé par Yveline Hamon, présidente de l’association, à l’ouverture de l’assemblée générale extraordinaire, qui a eu lieu le 9 janvier 2006, au théâtre du conservatoire.

Bonjour et bienvenue à toutes et à tous.

Bonne année pleine de travail et de projets, mais aussi de joies et d’espoirs.

Je tiens tout d’abord à remercier encore une fois Claude Stratz, Vincent Detraz, Nadine Guarise, tout le personnel du Conservatoire, non seulement de nous accueillir mais aussi de toute l’aide apportée depuis la création de l’Association. Je crois que pour tous ici, le fait de se retrouver dans ce magnifique théâtre a une grande valeur symbolique et une charge émotionnelle certaine.

Nous sommes à ce jour et sans compter les adhésions de ce soir, 200 adhérents.

J’ai convoqué l’Assemblée Générale extraordinaire de ce soir afin de définir les secteurs d’activités de notre association et de mettre en place ses commissions ainsi que nous l’avions évoqué lors de la première assemblée du 30 mai.

La réunion d’aujourd’hui consiste donc à définir et à organiser nos actions.

Je voudrais préciser la différence entre les secteurs d’activité et les commissions :

Les secteurs d’activité vont induire des actions plus ou moins immédiates, par exemple :

  • La relation avec les adhérents,
  • L’élaboration du site internet,
  • Les différentes recherches concernant les membres bienfaiteurs, personnes physiques ou morales,
  • La recherche de subventions…

Les commissions sont des espaces de réflexion sur des thèmes, qui pourront éventuellement aboutir à des actions ou du moins à des propositions d’actions auprès des organismes concernés.

L’association n’a pas pour ambition de devenir un autre ministère de la Culture, bien entendu ! mais les acteurs que nous sommes ne sont pas simplement des comédiens qui attendent derrière leur téléphone, ils sont aussi auteurs, metteurs en scène, directeurs de compagnies, enseignants, directeurs de théâtre,  etc… et donc inscrits dans une réflexion globale sur l’art théâtral en France, sur les difficultés qui ont surgi ces dernières années, sur l’éventuelle éradication du statut de l’intermittence, sur les grands périls qui pèsent sur les épaules de la création.

Le théâtre en France ne doit pas devenir l’activité régulière de quelques privilégiés, confirmés dans leurs fonctions par les Institutions, mais une force de création multiforme toujours disponible aux textes et aux formes nouvelles qui apparaissent dans les écoles comme celle dont nous sommes issus.

Au même titre que le Conservatoire n’est pas seulement une école de la tradition, mais aussi un lieu de recherche et d’invention, notre association se doit de rester vivante et de faire part de courage et d’imagination et de s’inscrire dans la réalité artistique et économique d’aujourd’hui. Nous avons un rôle à tenir quels que soient nos positions, nos croyances et nos engagements personnels.

D’autre part, et de façon assez urgente, toute notre énergie doit se concentrer sur la recherche d’un lieu. Un bureau va être rapidement nécessaire, une adresse de siège social différente de celle du Conservatoire ainsi qu’une salle de réunion dans laquelle les commissions pourront se retrouver et travailler.

J’ai rencontré, avec Colette Nucci, notre trésorière adjointe, Anne Pérot, directrice du cabinet de Christophe Girard à la Mairie de Paris. Nous lui avons fait part de notre quête et nous avons d’ores et déjà évoqué la question des locaux de l’ancienne école de la rue blanche, laissés en jachère depuis la délocalisation de l’école… Je dois adresser un courrier officiel dans ce sens à Christophe Girard. Affaire à suivre…

Nous allons également demander un rendez-vous au Ministre de la culture allant dans le même sens. Je vous rappelle que l’association est placée sous le patronage du Ministère de la Culture et de la Communication.

Bien évidemment, la question qui va se poser pour prétendre à un local est financière. L’association ne dispose pas actuellement d’un trésor suffisant pour lui permettre de payer une location.

Il va donc falloir faire preuve d’invention. Je pense que nous n’en sommes pas démunis !!! Peut-être devrons-nous penser à partager des locaux avec une autre association, proche de nos préoccupations de préférence.

Toutes les suggestions seront chaleureusement accueillies !

D’autre part, le Conseil d’Administration a rencontré Isabelle Mariette qui se présentera elle même tout à l’heure, qui peut nous aider dans un premier temps, sur les questions administratives. Je dis dans un premier temps, car je pense qu’il y a, parmi nous, au moins une personne qui a les compétences de ce type de travail et qu’il serait juste qu’un ancien élève l’assure.
Donc, avis aux personnes concernées et intéressées !

Selon le même principe, nous lançons un appel vibrant aux personnes – et il y en a surement parmi vous – compétentes pour créer le site Internet de l’Association. Ce site est indispensable. Il est le moyen de tenir informé tous les adhérents, de faire circuler les informations et, en fait, d’être le moyen de transmission du réseau que nous sommes en train d’inventer. Ce réseau qu’il nous faudra définir également selon nos désirs.

Pour terminer, et avant de céder la parole à notre secrétaire général, Jean-Pierre Jacovella, que je tiens à remercier tout particulièrement du travail considérable qu’il a encore effectué pour que cette assemblée se tienne dans les meilleurs conditions, et aux administrateurs qui souhaitaient intervenir sur des points précis, je voulais vous remercier d’être venu si nombreux, vous rappeler que l’Association existe et n’existera que si vous la faites vivre, anciens et jeunes anciens, pour qu’elle ne soit pas une association d’anciens combattants comme on a déjà pu nous en faire la remarque !

Cette association est un formidable foyer de rencontres et d’échanges. C’est une chance, une occasion à saisir, un endroit inouï de rencontres intergénérationnelles.

Le théâtre est mouvant, mobile, antique et résolument moderne.

Alors oui, nous pouvons contribuer au théâtre de demain, avec le même enthousiasme, la même ferveur, quels que soient nos histoires et nos âges, que lorsque nous rêvions de théâtre, en entrant dans cette maison.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *