LES ENFANTS de Louiza BENTOUMI (témoignages)


Cette lecture vagabonde a eu lieu le 3 décembre 2012 au café de Paris

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Chers amis,
Nous avons eu le plaisir de vous recevoir

 

lundi 3 décembre 2012 à 18 heures
à la lecture vagabonde * de

Les Enfants 
de Louiza Bentoumi
(promo 2011)
au Café de Paris.
158 rue Oberkampf. 75011 Paris

avec
Yacine AÏT BENHASSI (promo 2012)
Louiza BENTOUMI (promo 2011)
Camille de SABLET (promo 2009)
Julien OLIVERI (promo 2011)
Fanny SINTÈ(promo 2011)

 Nous vous remercions de votre chaleureuse présence 

nous vous remercions aussi pour les gourmandises salées et sucrées
que vous avez apportées et qui ont agrémenté délicieusement notre soirée.

 

 A présent et afin de nourrir leur travail
Nous souhaiterions recueillir, 

en quelques lignes impromptues,
vos impressions et réflexions,
sur cette lecture vagabonde…

  pour nous adresser vos impressions

 

Quelques lignes impromptues

  • Peu habitué à fréquenter les théâtres régulièrement, c’est la première fois que j’assistais à une “lecture”, j’ai donc été face non seulement à la découverte d’une œuvre, mais également en parallèle avec sa représentation ici particulière, et je vais tâcher de distinguer ce qui révèle de l’œuvre elle même de sa mise en scène (si du moins c’est possible !)…
    Le dispositif de la lecture m’a d’abord beaucoup intrigué, j’ai reconnu Louiza qui m’avait invité à l’entrée, et découvert la salle en y entrant moi-même, or j’ai d’abord eu l’impression que les comédiens ne joueraient pas sur scène du tout, mais uniquement parmi le public… J’ai vite compris que tout l’espace serait occupé, ce qui me paraît en effet la meilleure option pour rendre l’événement interactif, et là une lecture aurait pu me paraître rébarbative, j’ai assisté à l’étrange spectacle de comédiens qui lisaient parfois leurs textes, mais surtout en étaient tant imprégnés qu’ils ne le faisaient pas systématiquement, et qu’en rien cela n’a entravé leurs mouvements… Bref, en guise de lecture, j’ai eu le sentiment de voir une représentation de pièce « normale » dont le principe aurait été d’être écrit initialement, pour que les comédiens tiennent leur texte en main… Et j’ai même du mal à imaginer cette pièce jouée autrement (normalement?) aujourd’hui, tant ce dispositif a participé de mon intérêt à suivre le spectacle…
    L’œuvre. J’avoue que je n’ai pas compris grand chose, mais là n’est pas l’essentiel, je vois et ressens de façon instinctive et j’essaye de ne pas faire un complexe des clefs culturelles qui pourraient me manquer pour comprendre. Je sais aussi que l’incompréhension participe de mon intérêt (tant que je ne comprends pas j’essaie, du moins tant que la lassitude ne gagne pas, et ici tous les comédiens étaient si bon, outre ce dispositif qui m’intriguait, que je n’ai pas lâché d’un instant). Certes je ne suis toujours pas sur d’avoir compris les tenants et les aboutissants de cette histoire à 5 personnages, dont un fou, 3 femmes (dont une muette) et un tyran… J’ai l’impression qu’il s’agit d’une fratrie, qu’il s’agit d’une tragédie familiale complexe dans un contexte précis, mais il reste si surréaliste que je n’en cerne pas les contours de façon réaliste, ce n’est pas gênant, le contexte me suffit pour m’attacher à ce qui m’ intéresse : les situations et les relations exacerbées entre les personnages, qui sont le reflet des passions humaines dans leur contexte (souvent la réalité dépasse la fiction, qu’importe si le contexte est complexe, la relation évoquée reste juste).
    Voilà, au final, parce que tout cela est un peu théorique, j’ai passé un excellent moment, découvert un spectacle unique (dans un très beau lieu), et j’ai pu apprécié l’équilibre savant déployé par la mise en scène, entre un dispositif conceptuel (la lecture « vagabonde »), et une œuvre qui me fait penser à la tragédie grecque revisitée de façon moderne… J’ai surtout vu des comédiens extraordinaires, qui m’ont fait dépasser ce cadre conceptuel, et ont réussi à me faire entrer dans la chair de leurs passions. Assez pour oublier les miennes, qui étaient exacerbées en entrant dans la salle (et n’ont malheureusement pas tardé à le redevenir, mais merci pour le sursis!)
    Bon vent à Gorgone, Louiza, la troupe et aux lectures vagabondes, Bravo et surtout merci pour l’invitation 😉
    JCS
  • Méfions-nous des applaudissements, ils créent des illusions des deux côtés du plateau ! On peut toujours penser que dans la confusion il y a du génie ! Mais la confusion au théâtre n’engendre que fouillis intellectuel ! Au théâtre chaque geste a un sens même de boire dans le verre d’un spectateur, mais quel sens ? Déjà si l’on parle de la vie, la mort n’est jamais exclue, c’est le seul sens ! Traitez de la mort c’est intéressant, n’est pas Heidegger qui veut ! Et la mythologie n’arrange pas les choses ! Je veux bien savoir que la méduse enceinte fut tuée par Persée ! Mais encore !
    Je viendrai au JTN en février pour mieux comprendre et voir l’évolution ! Les gorgones peuvent être de très belles femmes comme le sont les trois grâces que vous êtes !!
    Amicalement à toute l’équipe, et bon courage pour la suite ! Et que vivent les Gorgones !
    PL
  • Pour ma part le retour sur cette soirée se fera en images…
    http://le-nyctalope.weebly.com/index.html
    En espérant qu’elles vous plairont. Cordialement
    Stéphane Ouradou  
  • C’était ma première Lecture Vagabonde. N’habitant pas à Paris, je ne sais quand sera la prochaine…
    Dans tous les cas, je vous félicite pour votre projet. J’ai beaucoup aimé écouter cette pièce, c’est un moment privilégié. Je me suis même laissé aller au jeu d’écrire quelques mots impromptus, reflet de l’écho qu’a eu ce texte. C’est sympa de proposer ce retour, dans mon cas cela a surgi spontanément. Je vous l’envoie donc aussitôt. Je vous souhaite une bonne continuation dans votre travail de passionnés de théâtre.
    J’espère que la Cie Gorgone parviendra bientôt à la mettre en scène.
    Chaleureusement,
  • “Tragédie, comme toutes les tragédies, une fin annoncée d’avance. Les protagonistes s’expliquent, Menzielis ne renie rien : “il allait se venger…”
    Tous ensemble, les comédien(ne)s déclament une mise en bouche qui nous laisse presque sur notre faim, tant on perçoit une intensité latente qui émane de leurs corps et surgit du texte, à demi mots. Peur de voir La Gorgone et son vrai visage, qui apparait peu à peu, séduisante, crue, rageuse, étincelante. Des traces dans le sable…
    Et que le vent vienne balayer ces vestiges, le souffle de l’épopée enterre en nous des mots qui résonnent jusque loin. Je repense à l’intrigue : Menzielis a-t-il déjà une seule fois parlé au vieux, d’où lui vient cette peur, cette rage qu’il accumule? Il utilise Aldonza pour l’épier, il a le vieux en terreur… On pense à une logique implacable, qui s’étend sur le village, sur ce petit monde tragique: et l’on se met à frémir en pensant que cette logique, c’est celle de la table rase, d’une conscience aveugle et cupide qui cherche à tout gouverner, à étendre son emprise dans les moindres recoins du monde et de notre conscience. La Muette livre à Menzielis, l’Empereur, l’ampleur de son ignorance, mais elle ne dira rien de plus, elle laisse le drame en suspens. Et l’on se retrouve soi-même face à la peur de la page blanche…
    On attend la mise en spectacle avec impatience, pour affronter le vrai regard de la Gorgone…
    MM
  • Pièce intéressante au point de vue scénique et au niveau de la lecture. Il y a cependant deux choses à améliorer selon moi: le texte est un peu difficile à comprendre et je pense qu’il manque un peu de relation entre la lecture et le jeu. (Je pense que quand le narrateur parle d’un personnage, celui-ci doit faire l’action dite.)
    NP
  • Je n’ai pas compris grand chose au texte…
    Mais néanmoins, je me suis laissée gagner par cette belle énergie, j’ai été conquise par le déploiement de la Gorgone dans l’espace j’ai entrevu une possibilité future d’un acte théâtral qui gagnerait certes en lisibilité C’est surtout le désir des acteurs d’être là, tout simplement, leur façon de se projeter dans l’acte théâtral avec une joyeuse rage qui m’a emportée et qui a dissout en moi toute pensée critique bien que la critique puisse être plurielle, articulée, raisonnée j’ai baissé les armes devant l’aspect confus, touffu, emmêlé, parfois conventionnel parce qu’il était porteur de la richesse du débordement, et ma curiosité, piquée au vif par cet immense appétit théâtral, attend impatiemment la suite avec l’espoir à peine dissimulé que le temps et la mise en scène à venir apportent un éclairage lumineux… et nécessaire. Longue et belle vie à la Gorgone et ses enfants !!!!
    AP

 

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