« C’est un métier de faire un livre, comme de faire une pendule » disait ce rétrograde de Voltaire. A-t-on idée qu’il faille être un pédant de collège pour lâcher ce qu’on a sur le cœur, qu’il faille avoir de l’imagination dans son cortex, des mots et des images dans sa gibecière mentale, un certain souci de l’Autre avant de livrer ses dernières nouvelles sur le Tout ! Nous, nous avons balayé tout ça : je vis, donc j’écris ; et j’écris pour qu’on me joue, donc j’écris du théâtre. Eh oui ! C’est aussi simple et aussi contradictoire que cela ! Le droit à la logorrhée dramatique est inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homo loquax et le pli est pris, depuis plus de 30 ans : ateliers d’écriture en classe élémentaire et en université, rendez-vous de brain-scripting à l’usage des retraités et des auteurs méconnus, comités de lecture dans chaque sous-préfecture : écrire, écrire…

Actualité :
Michel Corvin a dirigé un ouvrage collectif sur Noëlle Renaude : Atlas d’un nouveau monde, à paraître aux éditions Théâtrales.
A paraître également : un folio-théâtre (Gallimard) sur les Cenci d’Artaud.
par Martine LOGIER, responsable des cartes blanches.
Réactions
- 15/02/2010 – Hé oui…
Petit parallèle : je me souviens de quelques phrases d’Antoine Vitez qui, ayant rassemblé tous les élèves du Conservatoire dans la salle Jouvet pour une sorte de débat, avait dit à propos de la pléthore d’acteurs que pour un metteur en scène trop de choix tue le choix, que plus le nombre d’acteurs est grand, moins on peut repérer, suivre et faire émerger le “meilleur”. Que la notion de “talent” disparaît au profit de la simple expression “avoir des qualités” dont chacun est de toute évidence pourvu, et qu’ainsi les critères se diluent dans un magma injuste duquel les facteurs prépondérants laissant émerger une carrière seront, de plus en plus, le hasard et la chance, au détriment du talent, de la valeur artistique et de la satisfaction du metteur en scène !Que ne dirait-il pas aujourd’hui !Amitiés à tousJean-Christophe LEBERT.