Michel FAGADAU


Le metteur en scène franco-roumain Michel Fagadau, directeur, depuis 1994, de la Comédie et du Studio des Champs Elysées, est décédé jeudi 10 février 2011, à l’âge de 80 ans.

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Le metteur en scène Michel Fagadau, dont la dernière création “Le Nombril” de Jean Anouilh est actuellement à l’affiche à Paris, est décédé aujourd’hui à l’âge de 80 ans, a annoncé son service de presse. Michel Fagadau était depuis 1994 directeur de la Comédie des Champs-Elysées où est joué “Le Nombril”, et du studio des Champs-Elysées.

Il avait été directeur artistique du Théâtre de la Gaîté-Montparnasse de 1960 à 1990.
A la Comédie des Champs-Elysées, il avait présenté des mises en scène très remarquées, comme “Colombe” de Jean Anouilh en 1996, “Love” de Murray Schisgal en 2001, “Le Miroir” d’Arthur Miller en 2005, “Le Plan B” d’Andrew Payne en 2008, “L’Anniversaire” d’Harold Pinter et “Le Démon de Hannah” d’Antoine Rault en 2009.
Né à Bucarest en 1930, le metteur en scène franco-roumain se caractérisait par son cosmopolitisme.

Sa vocation pour le théâtre naît alors qu’il assiste, à l’âge de huit ans, à une représentation des “Revenants” d’Ibsen. Il décide d’aller suivre des études théâtrales en Grande-Bretagne où il est admis à la Royal Academy of Dramatic Arts.
A sa sortie, en 1957, il est engagé à la Royal Shakespeare Company. Il y interprète notamment Laërte dans “Hamlet” de Shakespeare et Orphée dans “Eurydice” de Jean Anouilh.

Mais Michel Fagadau éprouve très vite le désir de diriger lui-même des acteurs. Sa première mise en scène “Voulez-vous jouer avec moâ ?” de Marcel Achard, est jouée à la Royal Shakespeare Company.

Dans les années soixante, de passage à Paris, il croise deux producteurs anglais qui lui confient la direction du Théâtre de la Gaîté-Montparnasse. Michel Fagadau, qui n’a que 24 ans, dirige le théâtre en parvenant à satisfaire les exigences tant économiques qu’artistiques. Il n’hésite pas à traduire et mettre à l’affiche des écrivains étrangers, en général anglophones, encore inconnus du public parisien tels que Ann Jellicoe (“Le Knack” en 1971, Grand prix Dominique de la mise en scène), Murray Schisgal (“Love”), John Guare (“Un pape à New-York”).

“Ce qui m’a poussé à choisir “Le Nombril”, dernière pièce de Jean Anouilh, quasi testament, c’est qu’à travers la comédie de caractère et de moeurs, plus actuelle que jamais et assez moliéresque, se dessine le désarroi de l’auteur quant à sa véritable identité”, écrivait-il pour présenter sa dernière mise en scène. Il concluait : “Telle la fin du “Formidable Bordel” (de Ionesco), on peut vraiment se demander si la vie elle-même n’est pas un théâtre de l’absurde”.

Sa carrière sur wikipedia.org

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