Roger MOLLIEN (promo 1952)


Roger Mollien, pensionnaire de la Comédie-Française, ancien élève du Conservatoire, est décédé le 16 août 2009, à l’âge de 78 ans. Il a été incinéré lundi 24 août à 10 heures, au crématorium du Père Lachaise. Une soirée hommage a eu lieu le vendredi 11 septembre à 18h dans le foyer du public de la salle Richelieu.


Adieu à Roger Mollien, comédien de troupe

par Armelle Héliot pour lefigaro.fr le 21 août 2009 11h50

Tout jeune, il avait rejoint Jean Vilar et le Théâtre national populaire, le TNP. Depuis 1997, il faisait partie de la troupe du Français. Il s’est éteint il y a quelques jours.

Roger Mollien faisait partie de cette famille de comédiens grandis dans l’après-guerre qui ont toujours préféré la discipline de la troupe à des aventures individuelles. Lorsque l’on feuillette les grandes pages de l’histoire du théâtre en France, il est là du TNP de Vilar à la Comédie-Française des douze dernières années.

 

Roger Mollien, né en juin 1931, avait en effet été engagé comme pensionnaire le 1er septembre 1997 et depuis, il n’avait jamais cessé d’endosser de nouveaux rôles. Il s’est éteint dans la nuit du 16 août dernier, vaincu par la maladie.

Salle Richelieu, le 15 janvier dernier, lors du traditionnel hommage au “patron” de la maison, Molière, il avait incarné et Dom Juan et Tartuffe et Molière et Louis XIV. Ainsi que le souligne Pierre Notte, secrétaire général de la Comédie-Française, Roger Mollien avait apporté à ces interprétations en cascade “une drôlerie, une grâce, une virtuosité et une
gravité mêlées, magistralement, majestueusement.”

Roger Mollien était né en juin 1931 à Paris et était entré au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Il avait été l’élève de Georges Leroy et de Louis Jouvet.

Proche de Gérard Philipe, en amitié profonde avec Jean Vilar, Roger Mollien fut comédien mais également metteur en scène.

A la Comédie-Française, il a notamment joué dans Platonov de Tchekhov, dans une mise en scène de Jacques Lassalle. Il incarnait Triletzki. Il devait retrouver au cours de la saison 2007-2008 ce metteur en scène poour créer plusieurs rôles dans l’extraordinaire Figaro divorce de Odon von Horvath.

Il était remarquable également dans La Forêt d’Ostrovski dans une mise en scène du grand artiste Piotr Fomenko. Dans un tout autre registre, il avait joué les pères nobles dans Corneille mis en scène par Brigitte Jaques-Wajeman, Don Diègue dans Le Cid.

On l’avait également applaudi dans une version assez étrange de La Mégère apprivoisée de Shakespeare dans la mise en scène d’Oskaras Korsunovas. Il était Vincentio. Homme de grande culture, excellent camarade, à l’aise dans tous les registres, discipliné et très original en même temps, Roger Mollien s’était beaucoup amusé avec François Chattot et Jean-Louis Hourdin qui signaient ensemble le spectacle Une Confrérie de farceurs au Vieux Colombier.
C’est un bel artiste et un honnête homme qui quitte la scène, discrètement, dignement, comme il a vécu et défendu magnifiquement son art.

Roger Mollien sera incinéré lundi 24 août à 10 heures, au
crématorium du cimetière du Père Lachaise. Ses cendres seront
plus tard dispersées dans le Jardin des Souvenirs, dans le
cimetière de Montfavet, près d’Avignon ainsi qu’il l’avait souhaité.

D’autre part Muriel Mayette, adminisitrateur général et la Comédie-Française annoncent une soirée d’hommage aux comédiens de la troupe disparus en cet été 2009. André Falcon, Jean-Paul Roussillon, Roger Mollien. Ce sera le vendredi 11 septembre, à 20h30, salle Richelieu.

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