Tahar CHÉRIAÂ


Tahar Chériaâ, cinéaste, historien et critique de cinéma, fondateur des «Journées cinématographiques de Carthage», premier festival de cinéma arabo-africain, est décédé jeudi 4 novembre 2010, à l’âge de 83 ans.

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TUNISIA, Tunisia – Figure phare du 7ème art du tiers-monde et notamment du continent africain, le cinéaste tunisien Tahar Chériaâ s’est éteint jeudi soir à l’âge de 83 ans, a-ton appris vendredi auprès de son entourage.

Sa disparition survient quelques jours après l’hommage qui lui a été rendu lors de par la 23ème édition des “Journées cinématographiques de Carthage”, premier festival de cinéma arabo-africain, qu’il fonda il y a 44 ans.

Des cinéastes talentueux ont été révélés à Carthage, comme les Egyptiens Youssef Chahine et Salah Abou Seif, l’Algérien Mohammed Lakhdar Hamina, auteur des “Chroniques des années de braise”, palme d’or à Cannes en 1975, le Sénégalais Ousmane Sembène et le Mauritanien Mohamed Hondo.

En créant cette biennale, Tahar Chériaâ “n’avait qu’une seule idée en tête: mettre en avant l’identité d’un continent à travers son cinéma”, écrit la critique Samira Dami du journal “La Presse”.

Bien qu’affaibli par la maladie, il avait tenu à adresser un dernier message aux jeunes cinéphiles présents à “la bombonière”, le théâtre municipal de Tunis.

“J’appelle les cinéastes arabes et africains à être sincères avec eux-mêmes et avec leurs oeuvres, à mettre toutes leur force, corps et âme, afin de faire des films engages, loin de toute influence pour défendre leur identité”, leur avait-il lancé de sa chaise roulante.

Après des études à la faculté des lettres de Paris où il a passé 10 ans, il débute une riche carrière cinématographique en s’imposant comme un “critique de référence” et historien du 7ème art à travers ses articles et ses ouvrages.

Au sein de l’Agence de coopération culturelle et technique(ACCT), l’ancêtre de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), dont il dirigeait le Département cinéma, il a par ailleurs, joué “un rôle actif” dans la création en 1971, du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). AP

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