Comment pourrait-il en être autrement ?
À longueur d’éditoriaux, nous répétons un mot à contre-courant de l’individualisme de notre société : collectif. Pour nous, ce mot n’est pas une posture. Il correspond à une façon d’envisager cet art, cette pratique qu’est le théâtre. En dehors de l’habituelle solitude de l’auteur ou de l’autrice face à sa fable en train de s’écrire, tout est collectif au théâtre. Et en ce mois d’octobre 2020, bien incertain, c’est par le collectif que nous sortirons de l’ornière.
Cela fait cinq ans que les éditions Théâtrales ont rejoint l’aventure coopérative, pour accorder un fonctionnement de toujours avec une réalité statutaire. Et comme un symbole, c’est un essai collectif qui paraît ce mois-ci, en partenariat avec les Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre : Oui, c’est du théâtre !. Écrit à plusieurs mains, ce livre interroge le fonctionnement démocratique de la formation collective du goût et du choix en matière de dramaturgie contemporaine, et revient sur trente ans d’écriture théâtrale.
Autre clin d’œil des hasards d’une programmation, nous publions le dernier texte de Lola Molina, autrice découverte grâce aux Journées de Lyon (lauréate en 2017, avec un autre texte), et qui travaille, elle aussi, au sein d’un collectif : la compagnie Léla.
Enfin, sort la nouvelle livraison de la revue Théâtre/Public consacrée à l’état de la scène actuelle. Dirigé par Olivier Neveux et Christophe Triau, ce numéro, comme tous, est élaboré collectivement. Il s’ouvre avec un long entretien de la comédienne Valérie Dréville, et se referme avec le dernier article du regretté Christian Biet.
Bonnes lectures, prenez soin de vous et, justement, du collectif.
L’équipe des éditions Théâtrales