Louis Jouvet
“Le comédien désincarné”
LE COMEDIEN DESINCARNE
Louis Jouvet
Poche – Broché
Paru le: 10/06/2009
Editeur : Flammarion
Collection : Champs Arts
ISBN : 978-2-08-121997-7 EAN : 9782081219977
Nb. de pages : 390 pages
Poids : 285 g
Dimensions : 11cm x 17,5cm x 1,7cm
La chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini
sur humanite.fr (06/07/09)
Jouvet écrit Molière fait rire
Chez Flammarion, on a eu la riche idée de rassembler les textes de Louis Jouvet (1887-1951) sur l’essence et la pratique de son métier, qu’il a porté au plus haut dans l’exigence de l’agir et du penser. Cela fait l’objet de deux volumes, respectivement intitulés le Comédien désincarné et Témoignages sur le théâtre (1). Quant au premier, il s’agit de chapitres de ce fameux livre sur le comédien qu’il ne put mener à terme. La somme de ses réflexions – tant sur le texte et le jeu que sur le comportement de l’acteur ou ce qu’il nomme les « divagations du comédien », quand il ne fait pas l’éloge de l’intuition, ne s’interroge sur « la vocation » ou ne met en regard l’acteur et le personnage – témoigne pourtant d’une telle force de persuasion qu’on se demande bien ce qu’il aurait pu ajouter. Il aurait sans doute autrement classé les éléments de l’argumentation, en outre purgée de quelques redites. On peut donc considérer le Comédien désincarné comme une sorte de manuel sur l’art du comédien à partir d’observations assidues sur soi-même. « Je veux préciser mes sensations, affirme-t-il, je note dans mes lectures des reflets de mes états (Proust), j’écris des notes, et la vanité de m’exprimer moi-même me rattrape, me rejoint, me retrouve dans ce moment de ma carrière où j’ai découvert cependant (depuis longtemps déjà) que l’acteur n’est qu’une table d’harmonie. » On doit saisir, à cette seule brève citation, l’exemplaire validité d’un style, soit l’homme même, qui disait surveiller son métier « comme on surveille une habitude » ? Si prégnante est la présence de Louis Jouvet sur l’écran des souvenirs (de Volpone à Drôle de drame en passant par les Bas-fonds ou Quai des orfèvres) qu’on se surprend, à le lire, à croire entendre sa voix articuler le texte dont il est l’auteur. Et l’on sent que son élégante froideur, composée, n’est destinée qu’à voiler la plus fondamentale bonté. En exergue du Comédien désincarné, on trouve ceci : « Documents cliniques d’un esprit anxieux chez un homme pour qui l’amour du théâtre est inséparable d’un sentiment de fraternité. » De fait, analysant sans fin en lui cet « état dramatique » sans lequel il ne serait rien, Jouvet nous offre une manière d’art poétique embrassant tout le théâtre, du poète au spectateur via le comédien. Dans ses Témoignages sur le théâtre, entre autres textes éclairants, on relève « Pourquoi j’ai monté Dom Juan » et « Pourquoi j’ai monté Tartuffe », où l’on peut mesurer sa méfiance d’acteur devant toute idée dramaturgique préconçue, car il n’accorde sa confiance qu’à la « mécanique du théâtre », en quoi ce spiritualiste rejoindrait sensiblement le matérialiste Meyerhold. Les deux hommes se connaissaient, s’appréciaient. Ces deux ouvrages constituent à l’envi la plus précieuse contribution à la connaissance du théâtre, vécue corps et âme de l’intérieur, littéralement. Stendhal, au fond romantique, estimait Molière inférieur à Aristophane. Il disait : « Sa comédie est trop imbibée de satire pour me donner souvent la sensation du rire gai, si je puis parler ainsi. » A contrario, Olivier Bloch, spécialiste de l’histoire de la philosophie, dans Molière : comique et communication, s’attache à répertorier, dans le copieux ensemble que représente l’oeuvre de Jean-Baptiste Poquelin, les failles de la communication justement, celle-ci comprise au plus haut sens du terme, par quoi peut naître l’hilarité (2). Il s’agit en effet, sur le rire, d’un livre très sérieux (trop ?), qui ne laisse dans l’ombre aucun des attendus de la démonstration escomptée, laquelle tourne autour de la notion d’ « incommunicabilité », qui servit déjà pas mal jadis dans l’approche d’un tragique moderne, via les films d’Antonioni entre autres. Dans la seconde partie de l’ouvrage, Olivier Bloch suggère un rapport imprévu entre le théâtre de Molière et des philosophes de son temps, dits « occasionalistes », dont l’étude lui est familière. Voilà qui accroît, avec les noms de Géraud de Cordemoy, Gousset ou De La Forge, qui se situent dans la postérité contradictoire de Descartes, un corpus moliéresque déjà himalayen.
(1) Le Comédien désincarné, Louis Jouvet, 390 pages, 9 euros et Témoignages sur le théâtre, 328 pages, 8 euros, Éditions Flammarion, collection « Champs arts ». (2) Molière : comique et communication, Olivier Bloch, Éditions Le Temps des cerises, collection « Matière à pensées », 160 pages, 14 euros.
critique
https://www.lexpress.fr/culture/livre/louis-jouvet_806041.html
VIDÉO : https://youtu.be/qxJSJo1pfgw
L’ENTRÉE DES ARTISTES https://youtu.be/_iqQLvbFNdc
Pour se procurer ce livre en ligne
https://www.amazon.fr/comédien-désincarné-Louis-Jouvet/dp/2081219972
https://livre.fnac.com/a2640689/Louis-Jouvet-Le-Comedien-desincarne
LOUIS JOUVET
Jules Eugène Louis Jouvet, orphelin de père à quatorze ans, part vivre avec sa mère chez son oncle, qui est apothicaire à Rethel dans les Ardennes. Influencé par sa famille, il s’inscrit à la faculté de pharmacie de Toulouse. À partir de 1904, il entame des études de pharmacie à la faculté de Paris, mais passe tout son temps libre dans les théâtres amateurs de l’époque : dans la troupe de Léon Noël, puis celle du Théâtre d’Action d’Art de 1908 à 1910 (il part alors en province jouer devant des auditoires populaires), ensuite celle du Théâtre des Arts, puis à l’Odéon, et au Châtelet. En parallèle, il se présente au concours d’entrée du Conservatoire d’Art dramatique de Paris, où il sera recalé plusieurs fois.
En octobre 1934, Louis Jouvet prend ses fonctions au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Durant l’année 1940, dans l’Europe en guerre, Louis Jouvet continue de faire de sa classe au Conservatoire, un espace protégé, où il transmet à de jeunes apprentis comédiens sa passion du théâtre. Dans ces cours donnés jusqu’à son départ en Amérique du sud, en 1941, Jouvet déploie une fascinante pensée pratique du jeu.
Il ne s’agissait pas pour lui – comme pour tout autre professeur de théâtre – de former des acteurs , de mettre au point des scènes de concours, de régler et de discipliner des vocations encore hésitantes ou malhabiles, de réfréner des ambitions trop impatientes. Le but qu’il se proposait siégeait en un étage autrement plus élevé. C’était « L’homme » qu’il cherchait à éveiller chez ces adolescents, en ouvrant devant eux sur la vie et sur leur future destinée de larges aperçus sur des horizons dont la révélation leur apportait sa chaude et féconde lumière.
Paul Abram Directeur du conservatoire National d’Art Dramatique
Jouvet sera un maître vénéré comme en témoigne son protégé François Périer :
« Voir Jouvet enseigner, l’écouter, l’observer, était une expérience unique, un festival de brio et d’intelligence théâtrale ».
« Alors comme ça, mon petit, tu veux faire du théâtre ? ». Sur le conseil de Louis Jouvet, François s’inscrit aux cours de René Simon (1935). « Tu es un valet comique » lui affirme son professeur.Proposé au concours d’entrée au
François Périer
Conservatoire à la fin de la 2ème année (1937), il présente «Scapin». Jouvet fait partie du jury. Tout le monde se souvient de la sentence : « Si Molière t’a vu, il a dû se retourner dans sa tombe ». Et la réponse qui fuse : « Comme cela, il sera à l’endroit car il vous a vu hier dans ‘L’école des femmes’ ! ».
Son esprit caustique est demeuré proverbial : lors du concours d’entrée, une apprentie comédienne s’avance en déclamant « Où suis-je ? » et reçoit cette réponse sans appel « Au Conservatoire… mais pas pour longtemps ! »
Les trucs du comédien.
Louis Jouvet, professeur au Conservatoire :
« Qu’attendent-ils de moi ?
Qu’imaginent-ils que sera ce cours ?
Quel service puis-je leur rendre ?
Au fond d’eux-mêmes y a-t-il un vif désir de savoir ?
Et savoir quoi ? leur avenir, oui – des trucs. »
Avoir affaire à des gens qui n’attendent de vous que des recettes, des procédés, en attendant un diplôme ; c’est le Conservatoire. Il faudrait que ces élèves aient d’abord le sens des difficultés de leur profession. Ils ne le peuvent pas. Ils sont bouchés, sourds et muets ; leurs ambitions, leurs appétits et l’ignorance totale d’un métier où il n’y a pratiquement pas d’expérience, pas de science générale, rendent tout effort pratiquement sans résultat.
Chercher des principes ? Il n’y a que des appétits et des ambitions, et des hasards – rencontres – chances. »
(Louis Jouvet, Le comédien désincarné)
Louis Jouvet, Tragédie classique et théâtre du XIXe siècle, cours au conservatoire, publiés en 1968, Gallimard
Qu’est-ce qu’enseigner le théâtre ? « (L. Jouvet) Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de fournir des premiers prix bien vernis, c’est de vous donner le contact avec vous-mêmes, sur des choses que j’ai expérimentées avant vous, des réflexions que j’ai faites à force de jouer la comédie pendant trente ans, que j’applique à ce que vous êtes. Je voudrais que vous sentiez en vous mon expérience. C’est ça la tradition d’un métier, que ce soit pour un métier manuel ou un autre. Il y a dans un métier manuel, en plus d’une expérience technique, une sensibilité proprement dite. Ce n’est pas seulement qu’il faille faire quelque chose de telle manière parce que c’est ainsi. Quand un artisan dit: Il ne faut pas faire ça ainsi, cela tient à des raisons profondes, à la connaissance parfaite qu’a l’artisan soit de la matière qu’il emploie, soit de l’usage auquel est destiné l’objet qu’il veut faire, et que seule l’expérience peut lui donner.
Ce qu’il faut que vous appreniez, en trois ans (et le métier de comédien serait le premier du monde si vous appreniez cela), c’est à vous connaître vous-mêmes. Le « connais-toi toi-même » de la philosophie antique, c’est tout le métier du comédien, tout son art. Se connaître soi-même par rapport à Alceste ou à Marguerite Gauthier, ce n’est pas donné à tous les gens qui font de la philosophie. »
* Plus qu’une articulation, la diction est la rencontre d’un style : « (Jouvet) il y a différents styles comme il y a différents auteurs. Quand vous aurez compris ces différents styles des différents auteurs, vous aurez le secret de la diction. On ne doit pas jouer Marivaux, Musset, Beaumarchais, Racine de la même manière.
Tu le comprendrais si tu avais joué une pièce de Bernstein, écrite avec des points de suspension, des interjections, à côté d’une pièce de Giraudoux, où il y a une phrase qui commande par son style un mécanisme différent de la sensibilité de l’acteur. Le mécanisme de la sensibilité chez l’acteur, la façon dont il dispose sa sensibilité, est fonction de l’écriture de la scène. Tu ne peux pas te comporter sensiblement dans une phrase de Marivaux comme dans un vers de Victor Hugo. C’est cependant ce qui caractérise à peu près, à l’heure actuelle, l’exécution de ce répertoire. »
Filmographie
- 1932 : Topaze de Louis Gasnier : Auguste Topaze, humble professeur
- 1933 : Knock de Louis Jouvet et Roger Goupillières : docteur Knock
- 1935 : La Kermesse héroïque de Jacques Feyder : le Chapelain
- 1936 : Mister Flow de Robert Siodmak : Achille Durin, valet de lord Scarlett et Mister Flow, le bandit
- 1936 : Salonique, nid d’espions ou Mlle Docteur de Georg Wilhelm Pabst : Simonis, l’agent allemand
- 1936 : Les Bas-Fonds de Jean Renoir : Monsieur le Baron, ruiné par le jeu
- 1937 : Un Carnet de bal de Julien Duvivier : Pierre Verdier, dit Jo, ancien avocat devenu chef de bande
- 1937 : Forfaiture de Marcel L’Herbier : Valfar, l’âme damnée de Tang-Si
- 1937 : Drôle de drame de Marcel Carné : Archibald Soper, évêque de Bedford
- 1937 : Ramuntcho de René Barberis : Itchoua, le chef de la contrebande
- 1938 : La Marseillaise de Jean Renoir : Roederer
- 1938 : La Maison du Maltais de Pierre Chenal : Rossignol, agence de filature
- 1938 : L’Alibi de Pierre Chenal : commissaire Calas
- 1938 : Entrée des artistes de Marc Allégret : M. Lambertin, professeur de théâtre
- 1938 : Le Drame de Shanghaï de Georg Wilhelm Pabst : Ivan, aventurier et amant de Kay Murphy
- 1938 : Éducation de prince d’Alexandre Esway : René Cercleux
- 1938 : Hôtel du Nord de Marcel Carné : M. Edmond, le truand maquereau
- 1939 : La Fin du jour de Julien Duvivier : Saint-Clair, l’ex-don Juan
- 1939 : La Charrette fantôme de Julien Duvivier : Georges, dit l’étudiant, ami de David
- 1939 : Sérénade de Jean Boyer : baron Hartmann
- 1940 : L’École des femmes Film interrompu et inachevé de Max Ophüls : Arnolphe
- 1940 : Volpone de Maurice Tourneur : Mosca, l’homme à tout faire de Volpone
- 1940 : Untel Père et Fils de Julien Duvivier : Pierre Froment (le père) et son fils Félix
- 1946 : Un revenant de Christian-Jaque : Jean-Jacques Sauvage, directeur d’une troupe de ballet
- 1947 : Les Amoureux sont seuls au monde d’Henri Decoin : Gérard Favier, célèbre compositeur
- 1947 : Copie conforme de Jean Dréville : M. Dupon, homme tranquille et Ismora le cambrioleur
- 1947 : Quai des Orfèvres d’Henri-Georges Clouzot : l’inspecteur Antoine
- 1948 : Entre onze heures et minuit d’Henri Decoin : l’inspecteur Carrel, sosie de Vidauban
- 1948 : Lady Paname d’Henri Jeanson : M. Gambier, dit Bagnolet
- 1949 : Miquette et sa mère d’Henri-Georges Clouzot : Monchablon directeur d’une troupe de théâtre
- 1949 : Retour à la vie – Sketch « Le Retour de Jean » d’Henri-Georges Clouzot : Jean Girard, ancien déporté
- 1951 : Knock de Guy Lefranc : docteur Knock
- 1951 : Une histoire d’amour de Guy Lefranc : l’inspecteur Ernest Plonche
Théâtre
Comédien
- 1908 :
- , La Mort de Charlotte Corday de François Ponsard, au Château du Peuple
- Les Mauvais Bergers d’Octave Mirbeau
- août, Œdipe roi de Sophocle, à Saint-Dizier
- , Le Moulin des Chimères, acte en vers de Bernard Marcotte à l’Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine, avec le Théâtre d’Action d’Art
- , Les Maîtres de la Vie, drame des temps à venir, de Roger Dévigne (Georges-Hector Mai),au Château du Peuple avec le Théâtre d’Action d’Art
- , Le Misanthrope de Molière au Château du Peuple avec le Théâtre d’Action d’Art
- , L’École des Femmes de Molière, à l’Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine
- , Les Revenants d’Henrik Ibsen à l’Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine
- Britannicus de Racine
- Les Triumvirs de François Ponsard
- Le Principal Témoin de Georges Courteline
- Le Droit au bonheur de Camille Lemonnier et Pierre Soulaine
- Hortense, couche-toi ! de Georges Courteline
- La Recommandation de Max Maurey
- Le cœur a ses raisons de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet
- 1909 :
- 1er août, Andromaque de Racine, avec le Théâtre d’Action d’Art
- , La Nouvelle Idole de François de Curel, avec le Théâtre d’Action d’Art
- , Les Maîtres de la Vie, de Roger Dévigne (Georges-Hector Mai) avec le Théâtre d’Action d’Art, à Angoulême
- , Le Faiseur de Balzac, à l’Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine, et le , salle du Trocadéro
- La Fille de Roland de Henri Bornier, à Provins
- Maison de Poupée d’Ibsen, à l’Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine
- 1910 :
- création du Colonel Chabert de Louis Forest, d’après Balzac, le , à l’Athénée Saint-Germain, avec le Théâtre d’Action d’Art
- , Poil-de-Carotte de Jules Renard, à l’Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine, dernier spectacle du Théâtre d’Action d’Art qui cesse son activité
Théâtre du Vieux-Colombier
- 1913 : Une femme tuée par la douceur de Thomas Heywood, : Maître Cranwell
- 1913 : L’Amour médecin de Molière : Macroton
- 1913 : Les Fils Louverné de Jean Schlumberger, mise en scène Jacques Copeau : Grimbosc
- 1913 : Barberine d’Alfred de Musset : Ladislas
- 1913 : L’Avare de Molière : Maître Simon
- 1913 : La Farce du savetier enragé : le savetier
- 1914 : La Jalousie du barbouillé de Molière, mise en scène Jacques Copeau : le docteur
- 1914 : Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski : Féodor Pavlovitch, Karamazov
- 1914 : La Nuit des rois de Shakespeare : André Aguecheek
Garrick’s Theatre New York
- 1917 : L’Impromptu du Vieux-Colombier de Jacques Copeau
- 1917 : Les Fourberies de Scapin de Molière, mise en scène Jacques Copeau : Géronte
- 1917 : La Jalousie du barbouillé de Molière : le docteur
- 1917 : La Nuit des rois de William Shakespeare : André Aguecheek
- 1917 : Le Carrosse du Saint Sacrement de Prosper Mérimée : l’Évêque de Lima
- 1918 : Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski : Féodor Pavlovitch
- 1918 : Les Mauvais Bergers d’Octave Mirbeau : Louis Thieux
- 1918 : La Petite Marquise d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy : Le Marquis de Keergazon
- 1918 : La Paix chez soi de Georges Courteline : Trielle
- 1918 : L’Avare de Molière : Maître Simon
- 1918 : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais : Brid’Oison
- 1918 : Blanchette d’Eugène Brieux : Le Cantonnier
- 1918 : Georgette Lemeunier de Maurice Donnay : le prieur
- 1918 : Crainquebille d’Anatole France : Crainquebille
- 1918 : Le Médecin malgré lui de Molière : Sganarelle
- 1918 : Rosmersholm d’Henrik Ibsen : Ulric Brendel
- 1918 : Le Gendre de M. Poirier d’Émile Augier et Jules Sandeau : Le Marquis
- 1918 : Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset : Claudio
- 1918 : Le Fardeau de la Liberté de Tristan Bernard : Chambolin
- 1918 : La Jalousie du barbouillé de Molière : le docteur
- 1919 : La Coupe enchantée de Jean de La Fontaine et Champmeslé : Josselin
- 1919 : Washington de Percy MacKaye (en) : the theater
- 1919 : La Nuit des rois de William Shakespeare : André Aguecheek
- 1919 : La Jalousie du barbouillé de Molière : le docteur
- 1919 : L’Impromptu des adieux de Jacques Copeau
Théâtre du Vieux-Colombier
- 1920 : Le Conte d’hiver de William Shakespeare, mise en scène Jacques Copeau : Antolyeus
- 1920 : Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare : Autolycus
- 1920 : L’Œuvre des athlètes de Georges Duhamel : Filliatre Demelin
- 1920 : Cromedeyre-le-Vieil de Jules Romains, mise en scène Jacques Copeau : Anselme
- 1920 : La Folle Journée d’Émile Mazaud : Truchard
- 1921 : La Mort de Sparte de Jean Schlumberger : Antigone
- 1922 : Le Misanthrope de Molière : Philinte
- 1922 : L’Amour livre d’or d’Alexis Nikolaïevitch Tolstoï, mise en scène Nathalie Boutkovsky : le prince
- 1922 : Saül d’André Gide, mise en scène Jacques Copeau : le grand prêtre
- 1923 : La Journée des aveux de Georges Duhamel, mise en scène Georges Pitoëff, Théâtre des Champs-Élysées : Le Général Foulon Dubelair
Metteur en scène et comédien
Théâtre du Vieux-Colombier
- 1920 : Le Carrosse du Saint Sacrement de Prosper Mérimée : l’Évêque de Lima
- 1920 : La Folle Journée d’Émile Mazaud : Truchard
- 1920 : Le Médecin malgré lui de Molière : Sganarelle
Comédie des Champs-Élysées
- 1923 : Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche de Jules Romains : Le Trouhadec
- 1923 : Knock ou le triomphe de la médecine de Jules Romains : Knock
- 1923 : Amédée et les messieurs en rang de Jules Romains
- 1924 : La Scintillante de Jules Romains : Calixte
- 1924 : La Folle Journée d’Émile Mazaud : Truchard
- 1924 : Le Pain de ménage de Jules Romains
- 1924 : Le Testament du Père Leleu de Roger Martin du Gard
- 1924 : Malborough s’en va en guerre de Marcel Achard : Malborough
- 1925 : Le Mariage de Monsieur le Trouhadec de Jules Romains : Le Trouhadec
- 1925 : L’Amour qui passe de Joaquin Alvarez Quintero et Serafin Alvarez Quintero
- 1925 : La Jalousie du barbouillé de Molière : Le Docteur
- 1925 : Tripes d’or de Fernand Crommelynck : Muscar
- 1925 : Démétrios de Jules Romains : Démétrios
- 1925 : Madame Béliard de Charles Vildrac
- 1926 : Bava l’africain de Bernard Zimmer : Bava
- 1926 : Deux Paires d’amis de Pierre Bost
- 1926 : Le Carrosse du Saint Sacrement de Prosper Mérimée : l’Évêque de Lima
- 1926 : Le Dictateur de Jules Romains
- 1926 : Le Grand Large de Sutton Vane : Tom Prior
- 1927 : Le Revizor de Nicolas Gogol : Klestakoff
- 1927 : Léopold le bien-aimé de Jean Sarment : Léopold
- 1928 : Le Coup du 2 décembre de Bernard Zimmer : Lèbre
- 1928 : Siegfried de Jean Giraudoux : Général de Fontgeloy
- 1929 : Suzanne de Steve Passeur : Crétai
- 1929 : Jean de la Lune de Marcel Achard : Jef
- 1929 : Amphitryon 38 de Jean Giraudoux : Mercure
- 1930 : Le Prof d’anglais de Régis Gignoux : Valfine
4.2.3 Théâtre Pigalle
- 1930 : Donogoo Tonka de Jules Romains
- 1931 : Le Médecin malgré lui de Molière : Sganarelle, tournée
4.2.4 Comédie des Champs-Élysées
- 1931 : L’Eau fraîche de Pierre Drieu la Rochelle : Thomas
- 1931 : Une taciturne de Roger Martin du Gard : Armand
4.2.5 Théâtre Pigalle
- 1931 : Judith de Jean Giraudoux
- 1931 : Le Roi masqué de Jules Romains
- 1932 : La Pâtissière du village ou Madeleine d’Alfred Savoir
4.2.6 Comédie des Champs-Élysées
- 1932 : Domino de Marcel Achard : Domino
- 1932 : La Margrave d’Alfred Savoir : Le margrave
- 1933 : Intermezzo de Jean Giraudoux : Le Contrôleur des poids et mesures
- 1933 : Pétrus de Marcel Achard : Pétrus
- 1933 : Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche de Jules Romains : Le Trouhadec
- 1934 : Au grand large de Sutton Vane : Tom Prior
- 1934 : La Machine infernale de Jean Cocteau : Le berger de Laïus
- 1935 : Knock ou le triomphe de la médecine de Jules Romains : Knock
4.2.7 Théâtre de l’Athénée
- 1934 : Tessa, la nymphe au cœur fidèle adaptation Jean Giraudoux d’après Basil Dean et Margaret Kennedy : Lewis Dodd
- 1934 : Amphitryon 38 de Jean Giraudoux : Mercure
- 1935 : Supplément au voyage de Cook de Jean Giraudoux : Outourou
- 1935 : La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, Théâtre de l’Athénée : Hector
- 1936 : L’École des femmes de Molière : Arnolphe
- 1937 : Le Château de cartes de Steve Passeur
- 1937 : Électre de Jean Giraudoux : le mendiant
- 1937 : L’Impromptu de Paris de Jean Giraudoux : lui-même
- 1935 : La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, Théâtre de l’Athénée : Hector
- 1938 : Knock ou le triomphe de la médecine de Jules Romains : Knock
- 1938 : Le Corsaire de Marcel Achard : Frank O’Hara et Kid Jackson
- 1939 : Ondine de Jean Giraudoux : Chevalier Hans
4.2.8 Comédie-Française
- 1937 : L’Illusion comique de Pierre Corneille
- 1938 : Cantique des Cantiques de Jean Giraudoux
- 1938 : Tricolore de Pierre Lestringuez
4.2.9 Tournée en Amérique latine 1941-1945
- 1941 : La Jalousie du barbouillé de Molière
- 1941 : La Folle Journée d’Émile Mazaud
- 1941 : La Coupe enchantée de Jean de La Fontaine et Champmeslé : Josselin
- 1941 : Je vivrai un grand amour de Steve Passeur : Modeste
- 1942 : On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset : Blazius
- 1942 : L’Apollon de Marsac de Jean Giraudoux : Monsieur de Marsac
- 1942 : L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel : Anne Vercors
- 1942 : Le Médecin malgré lui de Molière : Sganarelle
- 1942 : L’Occasion de Prosper Mérimée : Fray Eugenio
- 1942 : La Belle au bois de Jules Supervielle : Barbe Bleue
- 1942 : La France poétique de Villon à nos jours : récitant
- 1942 : Le Misanthrope de Molière : Philinte
4.2.10 Théâtre de l’Athénée
- 1945 : La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux : le chiffonnier
- 1946 : L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel : Anne Vercors
- 1947 : L’Apollon de Marsac de Jean Giraudoux : Monsieur de Marsac
- 1947 : Les Bonnes de Jean Genet
- 1947 : Dom Juan de Molière : Dom Juan
- 1949 : Ondine de Jean Giraudoux : Chevalier Hans
- 1949 : Le Tartuffe de Molière : Tartuffe
- 1949 : Les Fourberies de Scapin de Molière, Théâtre Marigny : Géronte
- 1950 : L’École des femmes de Molière, Théâtre des Célestins
- 1951 : Le Diable et le Bon Dieu de Jean-Paul Sartre, Théâtre Antoine