La lumière et le silence sont aussi des matériaux dont on ne se lasse pas. Enfin, moi, je ne m’en lasse pas. Je ne me lasse pas d’écouter le silence et je ne me lasse pas des jeux de lumières.
Je pense que travailler c’est quelquefois ne rien faire.
C’est quelquefois regarder la lumière du jour ou regarder la lumière quand le jour baisse ou au moment du lever du jour ou, au contraire, dans un moment très étale de la matinée ou de l’après-midi.
Se laisser faire par toutes ces choses qui s’impriment en nous.
On croit qu’on ne travaille pas mais « ça » travaille pendant tout ce temps, ça travaille en nous.
Inclus dans ce volume un film d’Alexandre Barry, Du régal pour les vautours, qui nous entraîne dans une dérive au cœur du travail, de la vie de Claude Régy. Les yeux ouverts dans la nuit, des visions surgissent. Lieux, visages, souvenirs et réminiscences remontent à la surface comme des fragments de miroirs superposés. À Paris, au Japon, en Corée, en Norvège, Claude Régy partage les lueurs entrevues lors de son long voyage. Une aventure en zones inexplorées commencée il y a plus de soixante ans.
Du régal pour les vautours, un film d’Alexandre Barry produit par Michel David.
Durée : 67 min. – 16/9 stéréo – version française / sous-titres anglais © Zeugma Films 2016
En bonus :
Ne vous inquiétez pas il va faire nuit, un film d’Alexandre Barry.
Durée 8 min. – 16/9 stéréo – version française / sous-titres anglais © Simer / JKL 2016
Du Régal pour les vautours sera projeté en avant-première au Forum des Images le 03 octobre 2016 et au théâtre Nanterre-Amandiers le 08 octobre 2016, dans le cadre du Festival d’Automne de Paris 2016, avant une rencontre avec le réalisateur Alexandre Barry et Claude Régy.
https://www.theatre-contemporain.net/video/Du-Regal-Pour-Les-Vautours-d-Alexandre-Barry-Calude-Regy-extrait
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/48370_1
Auteur, metteur en scène et réalisateur, Claude Régy a étudié l’art dramatique auprès de Charles Dullin, puis de Tania Balachova et a rapidement choisi de s’aventurer vers d’autres espaces de représentation, des « espaces perdus ». En France, il a créé des pièces de Heinrich von Kleist, Harold Pinter, Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Edward Bond, Peter Handke, Botho Strauss, Maurice Maeterlinck, Gregory Motton, David Harrower, Jon Fosse, Sarah Kane et dirigé Philippe Noiret, Michel Piccoli, Delphine Seyrig, Michel Bouquet, Jean Rochefort, Madeleine. Renaud, Pierre Dux, Maria Casares, Alain Cuny, Pierre Brasseur, Michael Lonsdale, Jeanne Moreau, Gérard Depardieu, Bulle Ogier, Christine Boisson,Valérie Dréville, Isabelle Huppert… Il a aussi travaillé à la Comédie- Française (Ivanov de Anton Tchekhov, Huis clos de Jean-Paul Sartre) et mis en scène des opéras : Passaggio de Luciano Berio, Les Maîtres-chanteurs de Nuremberg de Wagner, Jeanne d’Arc au bûcher de Paul Claudel et Arthur Honegger. Il a également enseigné au CNSAD.
https://www.solitairesintempestifs.com/livres/598-du-regal-pour-les-vautours-9782846814751.html
https://www.cultura.com/du-regal-pour-les-vautours-9782846814751.html
https://www.amazon.fr/Du-régal-pour-vautours-1DVD/dp/2846814759
Alexandre Barry est un cinéaste né en 1969 à Troyes. Après des études d’art dramatique, il s’installe à Paris et étudie auprès de Claude Régy dont il devient l’assistant. Il est resté, depuis 1995, son collaborateur artistique permanent. La découverte de l’œuvre d’Ingmar Bergman l’amène à réaliser, en 1996, son premier film, À la recherche d’Erland Josephson.
La rencontre essentielle avec cet écrivain et acteur suédois scelle une amitié et une collaboration qui se poursuit durant une douzaine d’années et donne naissance à trois autres films : Proche en 2001, Parce que c’était eux en 2004 et Lointain Secreten 2007. Ces quatre films rassemblés sous le titre Erland, Le Seul Visage dessinent un portrait d’artiste hors-normes.
De 2003 à 2011, il signe une trilogie consacrée au travail et à la personnalité du metteur en scène Claude Régy : Par les abîmes en 2003, La Brûlure du monde en 2005 et Le vent souffle où il veut en 2012.
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