À quoi pourrait servir la littérature, sinon à nous montrer le monde ? Et, d’ailleurs, l’art doit-il « servir » à quelque chose ? Et la littérature théâtrale pour la jeunesse ? Pour nous, cette dernière participe à faire grandir, à élever ses lecteurs et ses lectrices. Pas une croissance physique, mais métaphysique et métaphorique. Pas un élevage, comme on élèverait un cheptel d’enfants et d’ados en batterie, mais une élévation de l’âme et de l’esprit.
C’est à ce mouvement vers le haut que nous invitent auteur et autrices du mois de mai dans la collection « Théâtrales Jeunesse » :
Stéphane Jaubertie, auréolé du Grand Prix de littérature dramatique jeunesse 2022 pour Lucienne Eden ou l’Île perdue, revient avec trois contes théâtraux enchâssés dans une seule pièce : ses protagonistes sortiront grandis des épreuves qu’ils et elles auront traversé.
Suzanne Lebeau, qu’on ne présente plus tant son théâtre résonne sur les cinq continents, propose un abécédaire tendre et loufoque : grâce à Lucie et Lulu, il s’agira de s’élever sur la pointe des pieds.
Enfin, Anna Nozière, nouvelle entrante au catalogue, compose une fable gravement joyeuse sur les morts et la vie qui continue : Mustafa et Paméla s’élèveront aussi et feront grandir les adultes.
Alors, aux enfants d’aujourd’hui et d’hier : bonnes lectures et belles découvertes.
Prenez soin de vous et du collectif,
L’équipe des éditions Théâtrales
Cet édito est dédié aux mémoires de notre consœur et écrivaine Brigitte Smadja et de notre confrère et homme de théâtre et de radio Lucien Attoun, avec nos remerciements pour leur infatigable travail en faveur des écritures dramatiques contemporaines.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.