« Faire semblant d’être moi » de et avec Luce Mouchel

Le par Rue du Conservatoire - Commentaires (0)

Faire semblant d’être moi
de et avec Luce Mouchel

       Tous les samedis à 19h

      du 11 janvier au 15 mars

À LA FLÈCHE

77 rue de Charonne Paris 11e

mise en scène Xavier Maurel
collaboration artistique Pierre-Alain Chapuis
création vidéo Véronique Caye
chorégraphie Caroline Marcadé
lumière Tom Bouchardon

Tarif spécial adhérent(e) à Rue du Conservatoire (15€) 

Réserver en ligne en choisissant le tarif dit «spécial», le moins cher, et donner au guichet du théâtre pour vérification du tarif le code CNSAD77 

« J’aurais pu ne jamais exister, être tout le temps morte. »
Les souvenirs au présent, de 5 à 18 ans, d’une future actrice, entre fin des 60’s et début des 80’s.
Le langage évolue avec le corps, la famille et les rencontres, au fil des espoirs, des déceptions, des deuils, des révélations…
Restée au plus proche de ses errances intérieures d’autrefois, la femme qui écrit en a gardé non seulement la mémoire, mais aussi l’écho palpitant en elle, le souffle vivant.

 

LA PRESSE EN PARLE 

« C’est comme écrit avec des crayons de couleur, qui poseraient sur le papier toujours la couleur juste et tranchante. Luce Mouchel a ce même jeu de couleurs franches, pleines dans la joie comme dans la gravité. (…) Il y a là le chant des mots, de l’interprétation, du moment où tombe la barrière entre passé et présent, c’est-à-dire l’enchantement. » (Gilles Costaz, Politis)

 

« Luce Mouchel propoe un texte qu’elle a écrit et dans lequel elle renoue avec la petite fille qu’elle a été. (…) C’est formidable. Souvent drôle, parfois bouleversant. Interpère toujours excellente, Luce Mouchel révèle ici un talent véritable d’écriture. »                           (Armelle Héliot, Le Quotidien du médecin)

 

Résumé 


Lulu est une petite fille aussi débordante de vie que débordée par la vie. Les adultes décident ce qui est grave et ce qui ne l’est pas. Ils trient ! Mais pour Lulu, tout est important.
Elle est très fière de son marin de papa qui va en Angleterre comme métier. Lulu aime bien faire rire sa maman qui a eu un grand malheur quand elle était jeune, avant d’être mariée avec Papa. Lulu n’a pas le droit d’en parler, et Lulu n’aime pas les secrets qui font gonfler le ventre.
Heureusement, il y a sa grande sœur Gladys qui lui apprend des tas de choses, à commencer par arrêter de croire tout ce qu’on dit, comme par exemple que c’est Dieu qui a créé les hommes. Maman achète des brassières marron et orange pour le bébé qui va bientôt arriver. Lulu s’inquiète de savoir comment il va sortir. En plus, s’il arrive pendant que maman fait pipi, il pourrait partir dans le trou des waters.
Heureusement, Lulu oublie tout quand elle mange la tarte aux pommes de Papa. Quand il n’y en a plus, Lulu redevient inquiète.
Heureusement, il y a son frère Louis. Il comprend la vie parce qu’il est mélancolique. C’est lui qui lui a appris le mot, c’est quand les choses font mal même lorsqu’elles ne sont pas tristes…
Heureusement, il y a la musique !
Heureusement, il y a le théâtre !

Note d’intention :
Porter ce texte à la scène, c’est entrer dans l’imaginaire à la fois singulier et universel d’un sujet en devenir, c’est donner à voir ses méandres intérieurs, leur charge de chair vivante et de poésie involontaire, faire entrapercevoir des images à travers le brouillard d’une conscience en construction, figurer à quel point le monde pour chacun à chaque instant prend forme et s’effondre, et, surtout, comme il s’échappe toujours, comme il se dérobe, pareil à l’horizon. L’autrice-actrice déchiffre sa propre enfance comme un rêve, tentant de la rendre appréhendable pour elle, pour nous, tentant de la saisir, et peut-être aussi de s’en défaire…
Évoluant entre la précision des événements vécus et les bougés de la mémoire, devinant parmi les distorsions du regard enfantin les effondrements fondateurs, il s’agit ici, avec des ressources minimales, de proposer un jeu aux règles mouvantes comme l’imaginaire, aussi tragique et libre qu’un flirt adolescent, aussi joyeux et effrayant qu’un bord de mer. Quatre chaises et un ballon, c’est une famille si on veut, une chambre, une maison, un grenier, c’est grandir comme on danse et changer de corps, c’est changer d’existence.
L’existence, ce n’est pas tellement quelque chose qui se déploie dans le temps, c’est une synchronie intensive, où tout est là en même temps, sans cesse s’entrechoquant, confus, assourdissant. La durée n’en est peut-être que l’accélération permanente, le tourbillon toujours plus affolé. Ainsi, au théâtre, parce que le temps s’arrête, au théâtre seulement, peut-on ouvrir comme un pop-up ce bloc de désir inassouvi que nous sommes tous, et, grâce à l’absolue sincérité du texte de Luce Mouchel et à sa force bien connue de comédienne, en faire pour cinq quarts d’heure un espace commun où nous promener ensemble.

Xavier Maurel

Pour réserver : https://www.placeminute.com/event/seul-en-scene/faire-semblant-d-etre-moi,44884.html

 

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