JOUER HANOKH LEVIN

Le par Stéphane VALENSI - Commentaires (0)
Stage d’interprétation dirigé par par Stéphane Valensi
avec la participation de Laurence Sendrowicz, traductrice
du 16 mars au 3 avril 2020
à Lilasenscènes
Durée: 105h – 12 stagiaires
 

Des “comédies crues” aux “pièces mythologiques »,  de Tout le monde veut vivre à Ceux qui marchent dans l’obscurité, Hanokh Levin multiplie les genres dramatiques, ouvre le champ des possibles. Formidable terrain de jeu qui offre aux acteurs la possibilité d’explorer le balancement entre comique et tragique, comme autant de variations sur le thème de la fuite. 
Je propose un parcours dans l’oeuvre de Hanokh Levin, où chacun sera libre de multiplier les propositions pour affirmer encore et toujours l’autorité de l’acteur. Le théâtre de Levin nous plonge au coeur d’une humanité en proie à ses pulsions, à l’avidité, au marchandage constant. On est chez Tchekhov tout autant que chez Feydeau. Laissés pour compte ou bien portants, enragés, lâches et sublimes, ses personnages sont les héros du combat féroce livré contre le temps qui passe, la médiocrité, la mort.

Comment jouer Levin ? La réponse ne nous appartient pas. Laissant de côté les enjeux de mise en scène et de représentation, nous nous attacherons davantage au pourquoi, « oubliant temporairement l’étrangeté ou les particularités du personnage », comme le suggère Gogol, pour revenir « à l’essence, celle pour laquelle le personnage existe. »
 
Je veux favoriser les conditions d’un travail où la recherche de l’autonomie et de la liberté fondamentale de l’acteur se conjuguent avec le souci constant de l’attention portée à l’autre. Ne rien céder sur la vérité des êtres, gommer le superflu dans un souci d’absolue clarté. J’invite les acteurs à se défaire de l’idée au profit de la pensée. Des acteurs démunis, prêts à faire feu de tout bois… et atteindre ce moment essentiel où l’acteur vient augmenter notre connaissance de l’oeuvre, soumettant pour ainsi dire l’auteur et le metteur en scène à son savoir.
 
Laurence Sendrowicz, traductrice, viendra nous parler de la singularité de Hanokh Levin dans le paysage intellectuel et théâtral israélien, de sa vie à travers son oeuvre. Elle livrera une analyse du langage qu’il a inventé (les personnages, les différents champs d’écriture, son évolution au fil des années). Elle abordera enfin plus précisément les enjeux de la traduction théâtrale par un rapide aperçu des spécificités de l’hébreu moderne.
 
Né à Tel-Aviv en décembre 1943, Hanokh Levin est mort en août 1999. Il est l’auteur d’une œuvre considérable qui comprend des pièces de théâtre, des sketches, des chansons, de la prose et de la poésie. Également metteur en scène, il a monté la plupart de ses pièces. Son théâtre s’interroge toujours sur la finalité d’une existence fondamentalement vouée à l’échec. Ses œuvres sont publiées aux éditionsThéâtrales.
 
Stéphane Valensi suit le cours Jean-Laurent Cochet, puis le cours Véra Gregh avant de poursuivre sa formation au sein de l’Atelier Andréas Voutsinas. Comédien, il travaille notamment avec Patrick Haggiag (Le Chant des chants de Henri Meschonnic, Trilogie du revoir de Botho Strauss, Le Canard sauvage d’Ibsen), Alain Ollivier (Le Cid de Corneille), Jean Gillibert (Les Frères Karamazov de Dostoïevski, Athalie de Racine), Henri Ronse (Les Hauts territoires de René Zahnd, Comédie de Beckett), Michel Guyard (La Poche Parmentier de Georges Perec, Andromaque de Racine), Philippe Ferran (Fragments de Murray Schisgal), Nathalie Grauwin (Le Bourgeon de Feydeau), Luc Clémentin (D’un retournement l’autre de Frédéric Lordon), Victoire Berger-Perrin (Les Listes de Julio Wallovits), Graziella Delerm et Sophie Gubri (Le Shaga de Marguerite Duras), Benjamin Lazar (Le Dibbouk de Sholem An-Ski), Georges Werler (Alma Mahler éternelle amoureuse de Marc Delaruelle), Gérard Elbaz (Le Square de Marguerite Duras). C’est grâce à Laurent Terzieff qui le dirige dans Dernières Lettres de Stalingrad qu’il rencontre Murray Schisgal dont il traduit et met en scène plusieurs pièces inédites : 74 Georgia Avenue précédé de Les Marchands ambulants et Le Vieux juif au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Le Ministre Japonais de commerce extérieur au Théâtre 13. il a également mis en scène Maman revient pauvre orphelin de Jean-Claude Grumberg, Le 20 Novembre de Lars Norèn, Glissades de Jean-Claude Bonnifait.
 

Envoyer avant le 9 février 2020 une lettre de motivation, un C.V. et une photo à compagniestephanevalensi@hotmail.fr  //  Renseignements au 06 62 04 56 22

Dossier à retirer parallèlement à l’AFDAS www.afdas.fr // 66, rue Stendhal – 75020 Paris // 01 44 78 38 44 de 9h à 13h

 

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