la terrasse

CRITIQUE – DU 23 AVRIL AU 19 MAI À L’ODÉON – THÉÂTRE DE L’EUROPE

Un « Dom Juan » admirable dans la mise en scène de Macha Makeïeff

Après Trissotin ou Les Femmes savantes (2015) et Tartuffe-Théorème (2021), qui déjà autopsiait la figure d’un homme prédateur, Macha Makeïeff crée un admirable Dom Juan. Portée par d’éblouissants comédiens, la mise en scène qui traverse avec maestria et souplesse tous les registres impressionne par sa beauté et sa capacité à faire sens ici et maintenant.

CRITIQUE – DU 18 AVRIL AU 5 MAI AU THÉÂTRE DE LA TEMPÊTE

Patrick Pineau revient au burlesque social de Nicolaï Erdman avec « Le Mandat »

Après Le Suicidé, Patrick Pineau revient au burlesque social de Nicolaï Erdman avec Le Mandat. Le metteur en scène et comédien crée un tourbillon de vitalité et de rire, portant haut la générosité du théâtre de troupe auquel il travaille, depuis plus de 30 ans, au sein de la Compagnie Pipo.

Créé en septembre 2022 à la Comédie de Béthune, corde. raidedéploie aujourd’hui son suspens radical au Théâtre de la Tempête. Sous la direction du metteur en scène Cédric Gourmelon, Lætitia Lalle Bi Benie, Frédérique Loliée et Quentin Raymond donnent corps et voix aux trois protagonistes de cette pièce énigmatique. Quand l’ubérisation à outrance d’une société nous plonge dans un huis clos tendu comme une corde…

ENTRETIEN – DU 23 AU 30 AVRIL AU THÉÂTRE PUBLIC DE MONTREUIL

« Le Nom des Choses » de Muriel Imbach, à la découverte d’un langage commun

Avec Le Nom des Choses, Muriel Imbach poursuit son exploration à destination de l’enfance des grandes thématiques au cœur de nos imaginaires. Destination : langage.

Le festival Avis de Temps Fort revient au Théâtre Victor Hugo à Bagneux du 22 avril au 4 mai. Seul festival d’Île-de-France consacré aux arts du geste, il embrasse des disciplines qui sont habituellement programmées à part les unes des autres, du mime à la danse en passant par le clown et la marionnette. Avec des spectacles français comme internationaux, pour la salle comme pour la rue, il y a de quoi satisfaire les attentes d’un public curieux.

CRITIQUE – DU 25 AVRIL AU 5 MAI AU THÉÂTRE DES BOUFFES DU NORD

« Le Jeu des Ombres », une lumineuse pérégrination novarinienne, mise en scène par Jean Bellorini

Jean Bellorini et ses merveilleux comédiens, chanteurs et musiciens reprennent cette ardente pérégrination entre deux mondes, qui allie le divin chant d’Orphée réinventé, L’Orfeo sublime de Monteverdi et la langue de Novarina qui caracole.

CRITIQUE – DU 23 AVRIL AU 7 MAI AU THÉÂTRE DE LA VILLE-SARAH BERNHARDT

« Zoo ou l’assassin philanthrope » de Vercors dans la mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota : un conte philosophique à voir et à méditer

Emmanuel Demarcy-Mota installe l’anthropologie dans le cadre sophistiqué d’une mise en scène raffinée : l’effroi côtoie le rêve, les concepts s’incarnent et le théâtre offre à la beauté de servir la pensée.

CRITIQUE – DU 24 AVRIL AU 14 JUILLET AU THÉÂTRE DE LA PORTE SAINT-MARTIN

Joël Pommerat recrée « La Réunification des deux Corées »

Créée en 2013 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier, la mosaïque amoureuse de Joël Pommerat revient au Théâtre de la Porte Saint-Martin pour une recréation.

CRITIQUE – DU 26 AVRIL AU 4 MAI AU THÉÂTRE SILVIA MONFORT

L’emprise disséquée et contrée de belle manière dans « Poings » de Pauline Peyrade, mis en scène par Céleste Germe

Traversée d’une relation de couple toxique et avilissante, Poingsde Pauline Peyrade parvient à exprimer ce qui la sous-tend de manière juste, aiguë, profondément intime. La metteuse en scène Céleste Germe et le collectif Das Plateau laissent voir l’au-delà de la surface des choses, jusqu’à l’échappée finale d’une femme qui se libère.

ENTRETIEN – DU 23 AU 28 AVRIL AU T2G – THÉÂTRE DE GENNEVILLIERS

Marie-Christine Soma met en scène « La Septième » d’après Tristan Garcia, avec Pierre-François Garel

Mêlant théâtre et cinéma, la metteuse en scène Marie-Christine Soma porte à la scène la dernière partie de 7, roman de Tristan Garcia qui explore le destin d’un homme amené à traverser plusieurs vies. Seul sur scène, le comédien Pierre-François Garel interroge, à travers le destin de ce personnage, notre rapport au présent et à la mémoire.

CRITIQUE – JUSQU’AU 5 MAI AU LUCERNAIRE

Emmanuel Gaury met en scène « Eurydice » de Jean Anouilh, un texte qui porte encore

En 1941, Jean Anouilh réécrit le mythe d’Orphée et Eurydice avec des thématiques qui annoncent la suite de son œuvre. Dans la mise en scène d’Eurydice de Emmanuel Gaury, on s’aperçoit que le texte porte encore.

DU 25 AVRIL AU 26 MAI AU THÉÂTRE DU ROND-POINT

En proposant « Dans ton cœur », la compagnie Akoreacro et Pierre Guillois unissent leurs talents

Unissant théâtre et cirque, cette rencontre entre les acrobates et musiciens d’Akoreacro et le facétieux metteur en scène Pierre Guillois explore la question amoureuse.

DU 20 AU 26 AVRIL AU POINT FORT D’AUBERVILLIERS

Le Fratellini Circus Tour au Point Fort

Pendant ses travaux de rénovation, l’Académie Fratellini multiplie ses escales en Seine-Saint-Denis. À Aubervilliers, c’est avec la compagnie Un Loup pour l’Homme, qui implante son chapiteau au Point Fort.

CRITIQUE – JUSQU’AU 5 MAI AU STUDIO-THÉÂTRE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE

Guillaume Barbot présente « Art majeur » qui vise à ausculter le rapport à la chanson

Avec Art majeur, Guillaume Barbot met son théâtre musical à l’épreuve la Comédie-Française. Mêlant textes de commandes et chansons françaises d’hier et d’aujourd’hui, la proposition demeure au seuil de l’exploration des rapports entre vie personnelle et musique qu’elle promet.

DU 24 AU 28 AVRIL AU THÉÂTRE GÉRARD PHILIPE

Julie Deliquet fait revivre la bande à Molière dans « Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres… »

Mis en scène en 2022 par Julie Deliquet à la Comédie-Française, Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres… fait son arrivée au TGP. La troupe d’aujourd’hui fait revivre celle de Molière, et inversement.

CRITIQUE – DU 19 AVRIL AU 5 MAI AU THÉÂTRE DE LA TEMPÊTE

« corde.raide » de debbie tucker green par Cédric Gourmelon : un spectacle qui alerte avec talent

Cédric Gourmelon met en scène corde.raide, de debbie tucker green, participant ainsi à la découverte en France de cette dramaturge encore trop peu connue. Formidable rencontre !

CRITIQUE – DU 25 AVRIL AU 29 JUIN AU THÉÂTRE DU PETIT SAINT-MARTIN

Bernard Crombey reprend « Monsieur Motobécane », un drame poignant remarquablement interprété

Bernard Crombey, seul en scène, reprend ce texte créé au Théâtre du Rond-Point en 2009, puis joué avec succès au Festival d’Avignon Off. Fort d’un impressionnant talent, le comédien donne corps au drame poignant de Monsieur Motobécane, injustement emprisonné.

JUSQU’AU 5 MAI À LA MAISON DES JONGLAGES

Festival Rencontre des jonglages, convivial et illimité !

Du 4 avril au 5 mai, et pour la dernière fois à La Courneuve avant de déménager à Bondy, le festival Rencontre des jonglages propose une sélection aussi large qu’éclectique de ce qu’élaborent les jongleurs et les jongleuses… y compris lorsqu’ils ne jonglent pas. Intrigant, riche, convivial aussi, un rendez-vous devenu incontournable.

À L’ESPACE CIRQUE JUSQU’AU 14 MAI

Portrait Johann Le Guillerm

Le Pôle National Cirque de l’Azimut consacre un temps fort à la merveilleuse singularité de l’artiste Johann Le Guillerm, électron libre du cirque et fantastique inventeur.

DU 23 AVRIL AU 19 JUIN AU THÉÂTRE DE L’ATELIER

« À la recherche des canards perdus » et « De la morue » de et avec Frédéric Ferrer

Maître de la conférence décalée, Frédéric Ferrer rend compte sous cette forme des bouleversements du monde. Au Théâtre de l’Atelier, il présente deux des « cartographies » de son Atlas de l’Anthropocène.

CRITIQUE – DU 20 AVRIL AU 5 MAI AU THÉÂTRE DE L’ODÉON-ATELIERS BERTHIER

Stéphane Braunschweig revient avec « Jours de joie » d’Arne Lygre, au bord du gouffre

Entre sonate d’automne et cantate d’hiver, Stéphane Braunschweig orchestre un hymne à la joie qui dissèque les passions tristes de la neurasthénie et du mécontentement contemporains.

CRITIQUE – DU 22 AU 30 AVRIL AUX PLATEAUX SAUVAGES

Marie Payen reprend « La nuit c’est comme ça » : une rencontre d’une grâce immense qui s’aventure jusqu’au langage des fous

Dans une performance où tout s’improvise, à commencer par le langage, Marie Payen part à la rencontre du langage de la folie. Elle y trouve, pour faire face à l’angoisse de la fin de l’humanité, une liberté et même une forme de joie qui rend le présent éminemment sensible et partageable.

JUSQU’AU 20 JUIN AU THÉÂTRE LABORATOIRE ELIZABETH CZERCZUK

Elizabeth Czerczuk explore les désordres de l’inconscient dans « Amok », une expérience transdisciplinaire

Fièvre et tremblements : Elizabeth Czerczuk poursuit son exploration musicale et dansée des désordres de l’inconscient. Une expérience cathartique puissante, librement inspirée d’Antonin Artaud.

CRITIQUE – DU 17 AU 28 AVRIL AU THÉÂTRE DE PARIS

Nicole Garcia interprète « Royan – La professeure de français » de Marie NDiaye, une ardente déploration mise en scène par Frédéric Bélier-Garcia

Nicole Garcia interprète avec maestria le monologue âpre et incandescent créé par Marie Ndiaye à la demande de Frédéric Bélier-Garcia. Une prière profane hantée par un drame et par de vives blessures.

CRITIQUE – JUSQU’AU 20 JUILLET À LA COMÉDIE FRANÇAISE

Silvia Costa propose un « Macbeth » chorégraphié à l’extrême

De « La pièce écossaise », la metteuse en scène Silvia Costa propose une épure dans la veine de ce théâtre visuel et poétique, symbolique, qui fait sa signature. Portée par une brillante adaptation qui concentre le jeu sur les principales figures du plus ténébreux des poèmes dramatiques shakespeariens, sa mise en scène très chorégraphiée ne parvient pas à totalement convaincre.