Édith, la petite fille de la maison close
avec Pia Lagrange, Manon Landowski (en alternance avec Marie Eriksen), Mathilde Martinez, Ivica Bogdanic, Alban Losseroy, Sylvain Dubrez
Ce spectacle a choisi de ne pas faire l’impasse sur le premier et si singulier épisode de l’enfance de l’artiste, durant lequel ses fées et marraines étaient ce que d’aucuns nomment des « filles de joie », les prostituées de la maison de tolérance que tenait sa grand-mère en Normandie.
De quelle joie était faite l’enfance de celle qui, restée petite de taille porta, pour faire son métier de chanteuse, sa carrière durant, une robe noire comme le deuil et un crucifix en pendentif ? La petite Édith, en plus du spectacle de la prostitution, a biberonné depuis l’enfance aux chansons qu’on nomme « réalistes » dont le personnage-clef est, chaque fois, une femme mise à mal, quand ce n’est pas à mort.
La chanteuse devra une bonne partie de son succès à ces chansons, des plus sombres, qui font encore le régal de beaucoup d’amateurs de chansons. Pour autant, Piaf, allant au bout de ce style, a su faire voler en éclats la « chanson réaliste » pour nous offrir bien d’autres chansons. Des œuvres de sa composition et d’autres créateurs ou créatrices, gorgées de claires histoires qui jettent aux orties l’oppression des femmes et font rayonner de Piaf le désir et l’amour de l’Amour.
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