Curieux destin que celui de ce poète . OMAR KAYYAM jouit en son temps d’une grande renommée de mathématicien, d’astronome et de philosophe , mais les robâï ou quatrains qui font aujourd’hui sa gloire furent totalement ignorés de ses contemporains .
Né sans doute entre 1030 et 1040 , il appartient à la lignée des grands savants qui du IX au XI siècle , firent de l’Orient musulman, la terre de prédilection des sciences et de la pensée .
Avicenne et Birouni achevaient leur vie à peu près au moment où commençait la sienne .
Les agnostiques voient en lui un de leurs frères né trop tôt , tandis que certains musulmans perçoivent plutôt chez lui un symbolisme ésotérique, rattaché au soufisme .
Khayyam indiquerait que l’homme sur le chemin de DIEU n’a pas besion de lieu dédié pour le vénérer .
SADEGH HEDAYAT ( auteur surréaliste du début du 20ème siècle, à PARIS ) considère plutôt le poète comme le chantre de la liberté individuelle…
Sohrab SEPEHRI est sans doute l’un des plus grands poètes de l’IRAN contemporain. Peintre et poète à la fois, il est tout aussi imprégné de poésie dans sa peinture qu’il est peintre des états poétiques . Or, ces deux expériences puisent à la même source, un contact mystique avec la nature, une nostalgie des origines.
Enfant du désert ,originaire de KASHAN , solitaire, quasi ascétique dans le silence qu’il s’impose, il met en scène l’eau et la couleur verte passant du pinceau à la plume, Sepehri connaît mieux que personne ces escales du désert, ces tapis verts qui accueillent les pas ,exaltés des pélerins, la vision des coupoles bleues qui éclatent dans l’azur et il exprime cela dans un poème ou sur une toile .
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