Lors d’une exposition en 1962 à la galerie Le point cardinal, on assiste au vernissage d’une dessinatrice surréaliste, compagne d’Hans Bellmer : Unica Zürn. Celle-ci, un an plus tôt, a été hospitalisée à Sainte-Anne par le docteur Ferdière, présent au vernissage. La traductrice et journaliste Ruth Henry complète les invités. Son exil de l’allemagne post-hitlérienne la fait agir comme une enfant aux yeux d’un cénacle d’artistes académiques et d’un pouvoir médical qui vient de découvrir les neuroleptiques. Sa grande innocence subvertit les codes : il est question de savoir si on la ré-internera ou non. Hans Bellmer représente le contrepoint masculin à son vécu désintégré, dont la place dans l’histoire surpasse la muse ou la Poupée qu’on aura retenues d’elle.
Bio :
Ancien élève du conservatoire national supérieur d’art dramatique, Benoît Lepecq a débuté au cinéma avec Andrezj Zulawski et Georges Lautner. Au théâtre, il a travaillé avec Jean-Pierre Vincent, Sotigui Kouyaté, Geneviève Rosset … Il est également dramaturge et metteur en scène. Il a publié La trilogie du Fou, Lamenti, Le procès de Charlotte Corday et Von Jung aux éditions de l’Amandier. Depuis 2008, il dirige la Compagnie Benoît Lepecq, basée dans les Yvelines (www.benoitlepecq.com)
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